Eglises d'Asie

Tourisme et prostitution

Publié le 18/03/2010




Selon le P. Marcus Anandanpulle, aumônier national des hôpitaux du Sri Lanka, l’industrie du sexe est plus florissante que jamais, menaçant la jeunesse et transformant la femme en “instrument de plaisir”.

Cette réflexion vient à la suite de la publication, par le ministère de la Santé, des dernières statistiques sur les maladies vénériennes et le sida. D’après ce dernier rapport, publié en février 1991, il y aurait chaque année 60 000 nouveaux cas de maladies vénériennes. Un hôpital de Colombo traiterait, à lui tout seul, 12 000 patients par an.

Selon un porte-parole du même ministère, le pays compte quelque 50 000 prostituées, dont 20% seraient atteintes de ces maladies. 25 000 enfants se livreraient à la prostitution et se mettraient “à la disposition” des touristes (7).

On estime à 500 ou 600 le nombre des personnes porteuses du virus du sida. On craint que le développement du tourisme ne favorise la propagation de cette maladie au cours des prochaines années. Le nombre des touristes a augmenté de 60% en 1990. Pour 1991, on attend quelque 378 000 visiteurs.

Dès 1983, une enquête commandée par le gouvernement avait montré comment les hôtels, motels et autres lieux d’accueil pour touristes servaient en fait de “points de vente” pour l’industrie du sexe.

Un projet de loi est en préparation, qui devrait interdire l’entrée des hôtels aux enfants et adolescents non accompagnés par leurs parents.