C’est Mgr Joachim Rosario, évêque de Chittagong, qui parle ainsi. Il ajoute: « Il est impossible d’exprimer les sentiments du peuple du Bangladesh. A 61 ans, je n’avais encore pas vu une telle catastrophe. Mais j’ai repris courage lorsque, au matin, j’ai pu constater que personne ne se retournait contre Dieu. Tous ont remis les choses en place ». Il dit encore: « Dieu nous envoie ces calamités pour nous réveiller. De tels événements invitent les gens à réfléchir sur leur propre vie et à revenir vers Dieu ».
Le cyclone, dit le prélat, est un défi pour l’Eglise et l’oblige à s’ouvrir aux non-chrétiens: « La plupart des personnes affectées sont des non-chrétiens. Prêtres et religieuses les visitent régulièrement et l’Eglise s’est fait un nom parmi les agences d’entraide ». Mais force est de constater que peu de gens montrent de l’intérêt pour le Christ. « Il nous faut inventer de nouvelles formes d’évangélisation … et confier davantage de responsabilités aux laïcsprécise l’évêque de Chittagong. Et d’exprimer le regret que les institutions d’Eglise en Asie aient quelque peu dévié de leur objectif: « Nous n’avons pas été capables de porter Jésus-Christ, même aux chrétiensdit-il.