Eglises d'Asie

70% des activités des Eglises se déroulent hors du contrôle gouvernemental

Publié le 18/03/2010




Une enquête officielle, conduite à travers tout le pays par le Bureau des Affaires religieuses au cours de l’année 1990, tend à montrer que le gouvernement n’aurait que peu de contrôle sur les activités des Eglises protestante et catholique. 70% du travail des Eglises se déroulerait « hors du contrôle gouvernementalLes résultats de cette enquête auraient été divulgués par les autorités, lors de la Conférence nationale des religions qui s’est tenue à Beijing du 5 au 9 décembre 1990 (5). Les responsables du Bureau des Affaires religieuses mettent cette inefficacité relative de leurs services sur le compte de la méconnaissance, par les fonctionnaires de leur département, des milieux religieux.

A la suite à cette enquête, et selon des informations diffusées à Hongkong par des sources généralement bien informées, le gouvernement aurait demandé aux fonctionnaires de l’Etat de « renforcer » leur gestion des affaires religieuses et de considérer celles-ci dans la dialectique de « l’évolution pacifique » et de « la contre-évolution pacifiqueRappelons que le terme d' »évolution pacifique » sert, dans la langue de bois officielle, à désigner une prétendue stratégie de forces hostiles étrangères visant à déstabiliser le régime « en douceur ». Les responsables chinois pensent que cette stratégie a déjà été mise en oeuvre en Europe de l’est.

Selon les sources déjà citées, le Parti communiste chinois serait aujourd’hui très inquiet du développement récent de l’Eglise catholique « clandestine » dans la province du Hebei et en Mongolie intérieure. Par ailleurs, les relations internationales des Eglises chrétiennes en général seraient de plus en plus mal acceptées par les autorités du pays.