Sur le plan politique, le « Parti Islam » qui, dans les années 70 et 80, était aux mains des dakwahs fondamentalistes formés en Iran ou en Arabie Saoudite, tient aujourd’hui un langage moins radical, et essaie de s’allier à l’opposition modérée.
Ceci ne signifie pas que les 56% de la population malaisienne qui sont musulmans aient abandonné leurs convictions islamiques; mais beaucoup reviennent peu à peu à une forme d’islam moins rigoriste, à une expression religieuse moins militante et moins agressive. C’est un retour à la tradition religieuse plus paisible et sereine des villages traditionnels.
Tous les observateurs ne sont pas d’accord pour dire que le mouvement dakwah a perdu de sa vigueur. Ce qui est certain cependant, c’est qu’aujourd’hui il fait moins peur aux minorités chinoise et indienne que par le passé: il commence à se fondre dans le paysage en quelque sorte.