Eglises d'Asie

Le retour des réfugiés se prépare activement

Publié le 18/03/2010




Un certain nombre de signes laissent penser que le retour au Cambodge des réfugiés de la frontière thaïlandaise pourrait être imminent. Leur présence à la frontière fournissait une base populaire aux différentes factions de la Résistance et justifiait la reconnaissance internationale de celles-ci. Elle n’a aujourd’hui plus de raison d’être puisque un accord

entre la Résistance et le régime de Phnom Penh semble aujourd’hui possible.

Dans les camps de la frontière, les dirigeants de la Résistance se préparent à partir pour Phnom Penh en novembre 1991. Ils ont annoncé à leurs compatriotes que tout le monde sera de retour au Cambodge avant juillet 1992. Par ailleurs, depuis fin juillet 1991, pour la radio officielle de Phnom Penh, les réfugiés ne sont plus des “égarés à la solde des Khmers rougesmais sont devenus des “personnes déplacées

Dès le 15 juillet 1991, deux organisations non gouvernementales ont été chargées de construire 7 centres de réception de réfugiés à l’intérieur du Cambodge, à Sisophon, Battambang, Siemréap, Sagker, Muong Russey, Pursat et Phnom Penh. La construction de ces centres devrait être terminée pour décembre 1991.

De son côté, le Haut-commissariat aux Réfugiés a commencé une campagne d’information auprès des réfugiés et des organisations non gouvernementales pour les mettre au courant de la manière dont le rapatriement se déroulera: les “volontaires au départ” seront regroupés en quatre centres de transit pour une nuit; ils seront ensuite acheminés vers les camps de réception au Cambodge où ils passeront une semaine avant d’atteindre leur destination finale; ils bénéficieront d’une fourniture en outils, en graines, en matériel de construction et d’une aide alimentaire pendant un an. Le rythme des départs est prévu à 10 000 par semaine. Le Haut-commissariat a déjà commencé à construire des routes d’accès aux centres de réception, et acheté pour 9 millions de dollars de véhicules de transport collectif. Les responsables estiment que la meilleure période pour l’organisation du rapatriement serait pendant la saison sèche entre novembre 1991 et mai 1992.

Les communautés chrétiennes des camps ont, elles aussi, commencé à réfléchir sur leur installation prochaine à l’intérieur du Cambodge. Les problèmes d’organisation et de pastorale risquent en effet de se poser en termes différents.

Il y a plusieurs centaines de milliers de réfugiés cambodgiens à la frontière thaïlandaise.