Rival potentiel du premier ministre Hun Sen et président de l’Assemblée nationale cambodgienne, M. Chea Sim a présidé, le 25 juillet 1991, à l’installation du moine Um Sum à la tête du monastère de Mahamonthei, à Phnom Penh (2). Le Vénérable Tep Vong, chef spirituel du bouddhisme au Cambodge, assistait également à la cérémonie.
L’information, diffusée le lendemain à la radio, confirme ainsi l’attention particulière portée par Chea Sim au renouveau du bouddhisme dans le pays (3). Ancien moine lui-même, le président de l’Assemblée est aussi président du Front uni pour la construction et la défense du socialisme. C’est à ce titre qu’il a été le principal agent de la libéralisation religieuse de ces derniers mois (4). Il tente visiblement d’en retirer un maximum de profit politique grâce à la popularité que le bouddhisme conserve aujourd’hui au Cambodge.