Responsable du monastère bouddhiste de Hua Num Put, dans la province de Burinam, Phra Prachak a en effet pris la tête de plusieurs groupes de villageois pour protéger la forêt de Dong Yai, menacée par des chantiers d’abattage clandestin. Malgré la loi de janvier 1989, révoquant toutes les concessions forestières, les autorités officielles continuent de tolérer l’abattage des arbres.
Relâché sous caution le 7 septembre, le moine a protesté contre les méthodes de la police qui l’aurait menacé d’exiger son retour à l’état laïc. Accusé de provoquer des émeutes et de « mobiliser les villageois contre l’autoritéPhra Prachak a déclaré qu’il comptait poursuivre « sa lutte contre la déforestation par des moyens non violentsAfin d’éviter toute sanction religieuse injuste, il entendait aussi « faire appel au Patriarche suprême de Thaïlande
Phra Prachak fait partie de cette minorité de moines bouddhistes qui ont pris fait et cause pour les petits paysans (13). Dans la forêt de Dong Yai, ceux-ci reprochent aux autorités et à l’armée de chercher à les évincer, en faisant place nette, pour y mettre des plantations d’eucalyptus. Les paysans accusent les autorités de fermer les yeux sur les opérations illégales d’abattage, commanditées en coulisse par d’importants hommes d’affaires locaux.