Eglises d'Asie

Assemblée générale du BPAC en Thaïlande

Publié le 18/03/2010




Du 26 août au 1er septembre 1991, le Bureau pour la promotion de l’apostolat parmi les Cambodgiens (BPAC) (1) a tenu son assemblée générale à Pattaya en Thaïlande. Une vingtaine de prêtres, religieux, religieuses, séminaristes, réunis autour de Mgr Yves Ramousse, responsable du BPAC, ont réfléchi à l’avenir de l’Eglise du Cambodge dans la situation politique nouvelle créée par l’installation à Phnom Penh du prince Sihanouk, le compromis probable entre les diverses factions en lutte pour le contrôle du pays, et le retour imminent de plusieurs centaines de milliers de réfugiés (2).

Un certain nombre de grandes orientations ont été décidées par l’Assemblée. Tout en tenant compte du fait que, malgré la libéralisation relative de ces derniers mois, les activités ecclésiales restent malaisées à l’intérieur du Cambodge, du fait de la difficulté des déplacements et de la surveillance policière, les membres du BPAC restent confiants car “les 12 années de souffrances, de silence et de fidélité des chrétiens sont une base sur laquelle on doit fonder l’avenirPar ailleurs, les chrétiens n’ont pas eu la possiblité de se regrouper dans des villages catholiques autour d’une église, ce qui est une chance pour qu’ils deviennent davantage missionnaires.

La priorité sera donnée à la formation d’une Eglise authentiquement cambodgienne, ce qui signifie concrètement que les nombreuses communautés chrétiennes d’origine vietnamienne devront “progressivement s’insérer dans l’Eglise du Cambodgeet que les agents pastoraux étrangers devront apprendre la langue cambodgienne.

Est souhaitée aussi la formation d’une “Caritas” cambodgienne, tout en veillant à ce que les chrétiens ne deviennent pas des privilégiés par rapport aux autres Khmers, et que “la visibilité de l’Eglise ne dépasse pas trop sa réalité sociologique

D’autres problèmes concrets ont été abordés durant la réunion, concernant la formation des catéchistes et surtout la formation urgente d’un clergé cambodgien. Deux séminaristes poursuivent leurs études en France, et d’autres jeunes Khmers pensent aussi au sacerdoce dans divers pays du monde. Le BPAC souhaite “que les jeunes gens ayant un désir de vie sacerdotale soient orientés vers le clergé diocésain, de même qu’il paraît opportun de guider les jeunes filles qui manifestent un désir de vie religieuse de préférence vers le groupe des religieuses locales, qui participent activement au travail pastoral auprès des communautés chrétiennes