Eglises d'Asie

Les évêques à Rome en visite « ad limina »

Publié le 18/03/2010




Pour la première fois depuis trente ans, 9 évêques de Birmanie ont pu se rendre ensemble à Rome pour leur visite « ad limina ».

Jean-Paul II les a reçus à Castelgandolfo le 27 août 1991. Exprimant sa sympathie à l’égard d’un pays « qui n’est pas toujours facilele pape a demandé à ses frères évêques de puiser leur courage dans l’exemple des saints apôtres Pierre et Paul. Il a rendu grâces au Seigneur pour le pèlerinage des évêques birmans et pour « les nombreux signes de vitalité de l’Eglise en Birmanie, en particulier l’érection des nouveaux diocèses de Likaw et de Lashio

Dans le rapport qu’il a remis au pape, Mgr Alphonse U Thang Aun, archevêque de Mandalay et président de la Conférence épiscopale, exprimait « un profond sentiment de loyauté et de dévotion » à l’égard du successeur de Pierre. Il mentionnait aussi l’augmentation constante des conversions et des vocations sacerdotales et religieuses que connaît aujourd’hui l’Eglise de Birmanie. Il a certifié au pape que le pays jouissait de la liberté religieuse même si le bouddhisme, religion majoritaire, semblait favorisé par le gouvernement. « C’est à nous, ajouta-t-il, de faire en sorte que cette liberté fondamentale soit ardemment préservée

Par ailleurs la Conférence épiscopale a invité le pape Jean-Paul II à rendre visite à l’Eglise de Birmanie. Les évêques espèrent que les dirigeants du pays soutiendront leur requête en lançant une invitation officielle.

La Birmanie est gouvernée par une junte militaire qui a férocement réprimé le mouvement prodémocratique de 1988, refusé d’accepter le résultat d’élections démocratiques, jeté en prison et torturé des centaines de moines bouddhistes et de militants de l’opposition. D’après le rapport de 1991 d' »Amnesty International », les exactions de l’armée continuent, aujourd’hui encore, à l’encontre de tous les opposants au régime.