Eglises d'Asie

Les évêques interviennent dans la crise politique

Publié le 18/03/2010




Alors que le gouvernement srilankais connaît une crise grave, la Conférence épiscopale catholique a exprimé l’espoir que le pays continuerait à maintenir les valeurs de la démocratie.

Le 27 août 1991, l’opposition avait déposé, au parlement de Colombo, une motion de censure dans le but de destituer le président Ranasinghe Premadasa. La motion a aussi été signée par trois ministres en exercice et un membre du parti au pouvoir.

Le communiqué du 4 septembre 1991 de la Conférence épiscopale note que “l’instabilité ainsi créée ne favorise ni le bien du peuple ni le développement du paysLes évêques ajoutent: “Notre fervent espoir est que, dans la présente crise, le peuple maintienne les valeurs démocratiques que nous avons toujours chéries. Cette crise politique peut être résolue de manière démocratique et dans le respect de la ConstitutionEn conclusion de leur communiqué, les évêques assurent le pays de leurs prières pour la paix et l’unité.

De leur côté, les responsables bouddhistes du pays ont pris résolument parti en faveur du président Premadasa.

Le 30 août 1991, celui-ci a suspendu le parlement jusqu’au 24 septembre. L’un des trois ministres signataires de la motion de l’opposition a déclaré: “Le problème que nous voulons soulever est celui des relations structurelles entre une présidence toute-puissante et un parlement affaibli

Il est improbable que l’opposition parlementaire puisse réussir dans son entreprise, même avec le soutien des dissidents de la majorité. La procédure d’empêchement du président, telle qu’elle est prévue par la Constitution, exige en effet une quasi-unanimité du parlement.