Eglises d'Asie

Libération de l’évêque “clandestin” catholique de Tianjin

Publié le 18/03/2010




Après 18 mois de prison (3), Mgr Joseph Li Side, évêque “clandestin” de Tianjin et vice-président de la Conférence épiscopale “clandestine” fondée le 21 novembre 1989 dans le Shaanxi (4), est de retour dans son diocèse. Il a été libéré le 7 juin 1991.

Arrêté le 9 décembre 1989, en même temps que tous ceux qui avaient participé à la fondation de la Conférence épiscopale “clandestine”, il était détenu dans une prison de la ville de Tianjin dans de conditions très pénibles. Il est officiellement reconnu comme prêtre catholique par le gouvernement chinois, mais son ordination épiscopale en 1986 a été dénoncée comme illégale par l’Association patriotique et le Bureau des Affaires religieuses. Des rapports en provenance de Tianjin précisent qu’il est en bonne santé et qu’il a recommencé à célébrer la messe en public depuis le 7 juillet. Il réside à l’Eglise Saint-Joseph.

Il semble que, récemment, plusieurs laïcs, des prêtres et des évêques aient été libérés de prison. Parmi ceux-ci se trouveraient la plupart de ceux qui ont participé à la Conférence épiscopale “clandestine” de novembre 1989.

Par ailleurs, l’évêque “officiel” de Tianjin, Mgr Joseph Li Depei, est mort dans un hôpital de Beijing le 13 juillet 1991. Il était âgé de 90 ans. Nommé évêque en 1958 par l’Association patriotique des catholiques chinois, il avait été ordonné en 1962. Des sources de Beijing précisent qu’il s’était marié pendant la révolution culturelle et qu’il était très impopulaire parmi les catholiques de son diocèse. La nouvelle de son décès n’a pas été publiée dans les églises de Tianjin, et aucune messe de “requiem” n’a été publiquement célébrée pour éviter d’éventuelles manifestations hostiles des catholiques de la ville.

La plupart des observateurs estiment que l’Association patriotique ne nommera pas un nouvel évêque à Tianjin. Mgr Joseph Li Side y est en effet accepté comme tel par la très grande majorité des fidèles.

Le diocèse de Tianjin compte une dizaine de prêtres reconnus par le gouvernement et 100 000 catholiques environ.