Eglises d'Asie

Une épidémie: les avortements

Publié le 18/03/2010




Dans son homélie du 21 juillet 1991, Mgr Edmund Fernando, évêque de Badulla, a attiré l’attention des fidèles et de tous les citoyens sur le fléau social que constitue aujourd’hui le phénomène de l’avortement, lequel a pris des proportions terrifiantes: “Alors que la radio, la télévison et la presse détaillent des statistiques précises sur les pertes en vies humaines causées par la guerre civile que se livrent les forces gouvernementales et les rebelles tamouls dans le Nord et l’Est, elles ne donnent jamais le chiffre exact des meurtres que sont les avortements”.

Ce cri d’alarme a été relayé par divers responsables de services tant publics que privés. Le “chiffre exact” n’est pas connu, mais le Dr Marcus Fernando, directeur du Bureau national de l’éducation à la santé, avance celui de 1 000 à 1 500 avortements illégaux en moyenne par jour pour la seule capitale, chez des gens mariés ou non, et même chez de tout jeunes couples encore en âge scolaire. Il faut absolument qu’on y prenne garde, prévient-il.

De son côté, M. Gadwin Mendis, dirigeant de l’Institut srilankais de la famille, assure qu’il est de notoriété publique que certains médecins exploitent des “maisons de soins” semi-clandestines où l’on peut avorter à n’importe quel stade de la grossesse. Aucune mesure n’est prise à leur encontre, assure-t-il.