Craignant que la législation dont dispose la justice soit insuffisante pour contrôler les activités de la secte, susceptibles, d’après les enquêteurs, de nuire à la sécurité de l’Etat, les services de renseignements ont suggéré aux autorités policières d’en référer au premier ministre. Le gouvernement pourrait ainsi être amené à prendre des mesures extraordinaires pour juguler des méfaits d’autant plus difficiles à traiter qu’ils se présentent comme d’innocentes bonnes oeuvres patronnées par un organisme à vocation spirituelle. Plus de 200 000 étudiants, – et parmi eux même des novices bouddhistes (17) -auraient été recrutés par la secte Moon en peu de temps.
Durant les quatre dernières années, les dirigeants moonistes ont réalisé, surtout à Bangkok, des opérations immobilières, pour une valeur d’environ 7 500 000 FF, ce qui n’était un secret pour personne. L’examen de leurs livres comptables a fait découvrir qu’ils avaient, durant la même période, investi, pour leur propagande, des sommes au moins cinq fois supérieures.