Eglises d'Asie

Des pèlerins prient pour la fin du conflit armé

Publié le 18/03/2010




Le dimanche 1er septembre 1991, la traditionnelle cérémonie de la bénédiction des malades, qui a lieu tous les ans à cette époque à la basilique Notre-Dame de Lanka, à Tewatte, à 25 km de la capitale, a comme d’habitude été l’occasion de prières pour le bien de la nation, mais avec une intention toute particulière, cette année, “pour que se termine la lutte meurtrière, politico-ethnique, qui fait toujours rage dans notre île”.

C’est l’archevêque de Colombo, Mgr Marcus Fernando, qui présida aux célébrations, au cours desquelle fut aussi évoquée la situation instable dans laquelle le pays s’était trouvé plongé quelques jours plus tôt après la levée de boucliers de parlementaires et de ministres contre le

président Ranasinghe Premadasa, que l’on accuse d’abus de pouvoir et de corruption (7). “Dans les temps de détresse, nous recourons à l’intercession de Notre-Dame pour sauver notre pays du désastre”, a souligné le P. Bertram Dabrera, directeur du Bureau de presse catholique de l’archidiocèse.

L’origine de ce pèlerinage de Tewatte remonte à la deuxième guerre mondiale. Le dimanche de Pâques 1942, alors que les avions japonais bombardaient l’île, l’archevêque d’alors, Mgr Jean-Marie Masson, o.m.i., qui se trouvait en cette ville, y pria la Vierge Marie pour qu’elle protège le pays, promettant de construire sur place une basilique dédiée à Notre-Dame de Lanka. Son voeu ayant été exaucé, il tint parole, et depuis lors, chaque année en cet endroit, un dimanche est consacré à implorer du ciel la guérison des malades et le salut du pays. Dans la basilique reposent les cendres du premier archevêque autochtone, le cardinal Thomas Cooray.