Eglises d'Asie

L’opposition réclame des droits égaux pour tous les citoyens

Publié le 18/03/2010




Le 17 septembre 1991 s’est tenu à Lahore un séminaire consacré à “la situation de crise” dans laquelle se trouve le Pakistan, et orienté vers une critique des dirigeants actuellement au pouvoir.

Chef du Parti des travailleurs pakistanais, M. Abid Hassan Manto a déclaré notamment que c’était par une distortion de la pensée de Mohammad Ali Jinnah, le “Père de la Nation”, que l’on en était arrivé à considérer les femmes et les membres des minorités comme “des citoyens de troisième rang”. La paix ne pourra être rétablie dans le pays, d’après ce politicien de l’opposition, que lorsque tous les citoyens jouiront des mêmes droits dans un Etat résolument “séculier”. Les minorités, selon lui, doivent être représentées de façon adéquate dans des organes démocratiques, avoir dans la société la place qui leur revient, et ne pas être soumises aux exigences des lois islamiques. L’introduction de la Charia (4), a-t-il conclu, a créé pour les populations non musulmanes une situation d’insécurité.

D’autre part, M. Ashgar Khan, un des leaders de l’Alliance populiste démocrate, coalition antigouvernementale, après avoir esquissé l’histoire des 45 années de crise connues par le Pakistan depuis son indépendance, s’en est pris surtout à la corruption qui, à son avis, règne partout et pourrait conduire le pays vers “une révolution sanglante”. Pour la combattre, il a suggéré la formation d’une commission d’enquête, dotée de pouvoirs judiciaires, et comprenant des hommes politiques de tous bords, ainsi que des magistrats.