Eglises d'Asie

Une nouvelle vague répressive frappe les Eglises « illégales »

Publié le 18/03/2010




Dans un discours prononcé à Pékin, le 10 novembre 1991, devant la Conférence nationale pour la sécurité publique, M. Tao Siju, ministre responsable de la police, a déclaré que la priorité immédiate de toutes les forces de police était d’écraser les organisations clandestines illégales, y compris les groupes religieux qui entrent dans cette catégorie.

Les Eglises chrétiennes « clandestines » ou « domestiques », les organisations islamiques et bouddhistes suspectées d’activités séparatistes dans le Xinjiang et au Tibet, semblent être les cibles désignées de cette nouvelle vague répressive. Annoncée par le « document n°6 » (7) dès le mois de février 1991, cette offensive des autorités devait commencer au début de l’été, selon des sources chinoises, mais elle a été retardée par les graves inondations de juillet et d’août qui ont affecté plusieurs provinces.

Depuis le mois de septembre, un très grand nombre de militants des Eglises clandestines auraient été arrêtés dans les provinces du Zhejiang, Anhui, Jiangsu et Henan ainsi que dans les villes de Shanghai, Canton et Shenzen.

A Wenzhou, dans le Zhejiang, plus de 2 000 chrétiens auraient été brutalement dispersés par la police vers la mi-septembre; à la suite de cet incident, plusieurs prêcheurs auraient été détenus et battus, puis relâchés après que les chrétiens aient menacé de prendre d’assaut les bâtiments de la police.

Au début du mois de novembre, la police a arrêté six témoins de Jéhovah à Shanghai. A l’université de Shenzen, quatre étrangers ont été reconduits à la frontière après avoir été accusés d’activités religieuses illégales.

On note que, depuis le printemps 1991, plusieurs régions ont élaboré des règlements administratifs dans le but d’empêcher les activités religieuses « illégales ». Ces nouvelles réglementations semblent avoir été provoquées par la parution du « document n° 6 ».