Eglises d'Asie

NOTE SUR LA PREVENTION DES ACTIVITES RELIGIEUSES EMPECHANT L’EDUCATION SCOLAIRE DANS CERTAINS LIEUX

Publié le 18/03/2010




Au cours de ces dernières années, le phénomène de l’interférence de la religion dans et contre l’éducation s’est souvent manifesté. Dans quelques localités spécifiques, la situation se révèle sérieuse. En voici quelques exemples:

(1) Prosélytisme parmi les étudiants: selon une enquête conduite dans trois municipalités, sur 8 419 étudiants du primaire et du secondaire, 871 se sont déclarés croyants, ce qui donne un pourcentage de 19,6% de la population scolaire totale. Parmi ces étudiants croyants, 51% se sont révélés être des pratiquants réguliers. Dans le nombre des étudiants croyants, 26,24% étaient des étudiants du secondaire, et 73,76% des étudiants du primaire. L’évolution vers une population étudiante devenant croyante, de plus en plus tôt, devient évidente.

(2) Propagation de l’idéologie religieuse à l’école: on a trouvé que certains bâtiments scolaires possédaient des panneaux avec des inscriptions de caractère religieux tels que « Bâtiment de science Bethel » (Bethel signifie « la maison de Jésus »), et « Bâtiment d’enseignement Grâce ». Certains membres du personnel religieux conseillent publiquement aux étudiants de ne pas assister aux cours donnés par des enseignants « qui ne portent pas de chapeau », « ne portent pas de foulard » et ne pratiquent pas le « Namazi » (1). Ceci revient à conseiller de ne pas aller aux cours donnés par des non-croyants. Ces membres du personnel religieux ont même forcé des enseignants à ne plus utiliser les textes scolaires qui disent que « le travail est créateur d’humanité ». A cause de l’interférence de la religion dans le domaine de l’éducation, en quelques lieux, les étudiants lisent les « Ecritures » en classe, chantent des « hymnes » après l’école, et vont à des réunions religieuses le soir.

(3) Etablissement d’écoles religieuses illégales et recrutement de jeunes gens dans ces écoles: quelques lieux ont été envahis par des écoles religieuses illégales, qui recrutent un grand nombre d’étudiants âgés de mois de 18 ans et qui représentent un défi sérieux pour l’éducation scolaire.

(4) Quelques enseignants profitent de leur travail pour propager l’idéologie religieuse et distribuer du matériel de propagande religieuse aux étudiants. Sous couvert d’enseignement d’une langue étrangère, ils osent enseigner les classiques religieux qui n’appartiennent pas au cursus et ne font pas partie des textes scolaires.

(5) Les organisations religieuses étrangères utilisent des stations de radio pour leur propagande religieuse et des activités d’infiltration. Elles envoient aussi des livres et des journaux religieux par la poste à des étudiants et à des écoles.

(6) Certaines organisations religieuses étrangères ou certains individus, sans l’autorisation de notre gouvernement, procurent des fonds pour établir des écoles de caractère religieux.

(7) Sous prétexte d’études à l’étranger, de jeunes gens sont attirés dans des institutions religieuses étrangères. Quelques jeunes hommes on déjà séjourné dans des séminaires étrangers.

Les situations décrites ci-dessus n’existent que dans quelques endroits, et quelques-uns de ces problèmes ont déjà été traités. Néammoins, les faits indiquent que, dans quelques lieux, l’interférence de la religion et son opposition à l’éducation ont affecté les programmes d’enseignement des écoles locales, les résultats académiques et la santé physique et psychologique des étudiants, autant que l’application de l’éducation obligatoire pendant neuf ans et la politique d’éducation. Même la stabilité et l’unité ont été affectées en certaines régions et les conséquences en sont néfastes.

Divers facteurs contribuent à cette influence de la religion sur les étudiants adolescents. Bien que la plupart de ces facteurs n’aient pas de caractère politique, nous ne devons pas laisser la religion entraver l’éducation. En même temps, nous devons prendre note que les forces hostiles, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, essaient d’utiliser les activités religieuses dans le domaine de l’idéologie politique pour éloigner de nous et attirer à elles la génération montante. Ces forces en arrivent même à provoquer des incidents et à créer la division en détruisant l’unité des ethnies et l’unité de l’Etat. Par conséquent, le gouvernement et les départements administratifs de l’éducation à tous les niveaux doivent attacher une grande importance à la question de l’interférence de la religion dans le domaine de l’éducation. Ils ne doivent pas baisser la garde et laisser faire la religion. Pour empêcher que les activités religieuses soient utilisées pour entraver l’éducation, les mesures suivantes sont suggérées:

(1) Maintenir le principe de la séparation de l’éducation et de la religion. Notre éducation est une éducation socialiste. La tâche fondamentale d’une école est de former ceux qui nous succéderont et construiront le socialisme de façon à ce qu’ils bénéficient d’un épanouissement total physique, intellectuel et moral. Nous devons donc réaffirmer que personne ne peut être autorisé à laisser la religion s’immiscer dans l’éducation scolaire et dans l’éducation sociale publique ou à utiliser la religion pour des activités qui entravent l’application de l’éducation obligatoire. En dehors des écoles religieuses qui ont été établies avec l’approbation du gouvernement, aucune activité religieuse, aucun sujet religieux ne peuvent être autorisés dans les écoles, à quelque niveau ou de quelque manière que ce soit. Les étudiants ne doivent pas être endoctrinés dans l’idéologie religieuse ; ce serait de l’ingérence et empêcherait l’école de s’adonner à l’éducation idéologique, morale, scientifique et culturelle des étudiants. Les étudiants ne doivent pas être forcés à croire en la religion ou se laisser fasciner par elle. Par ailleurs, il est interdit d’avoir, dans les écoles, des activités destinées à recruter des croyants.

Les textes scolaires utilisés dans le secondaire et en dessous ne doivent rien contenir qui puisse propager l’idéologie religieuse. Les textes à contenu religieux utilisés pour certains sujets à l’université doivent être examinés et approuvés par le département de l’éducation au niveau provincial ou au-dessus.

(2) Toutes les écoles, de quelque type ou de quelque niveau qu’elles soient, doivent renforcer l’éducation sur la vision marxiste de la religion et de la pensée scientifique. Une éducation à l’athéisme doit être donnée dans toutes les matières d’enseignement qui conviennent afin que les étudiants développent graduellement une attitude correcte vis-à-vis de la vie et une saine représentation du monde. Des activités extra-scolaires variées et intéressantes doivent être proposées pour enrichir la vie des étudiants après les heures de classe. Nous avons besoin d’occuper le terrain de l' »après-école ».

(3) Contrôler de plus près les autorisations accordées aux écoles religieuses et la gestion de celles-ci. Avant de s’établir, toutes les écoles religieuses proposées doivent être approuvées par le gouvernement populaire en accord avec les règlements de l’Etat. Les écoles religieuses ouvertes sans autorisation sont illégales et doivent être interdites par les départements concernés du gouvernement. Les écoles religieuses approuvées par le gouvernement ne sont pas autorisées à recruter des enfants d’âge scolaire qui doivent recevoir l’éducation obligatoire. Elles ne doivent pas non plus recruter des étudiants du secondaire et du primaire qui étudient déjà dans une autre école. Les écoles qui violent ces règles seront suspendues ou interdites, suivant la gravité du cas. Les « écoles de langues » qui utilisent des classiques religieux comme textes d’enseignement doivent être traitées suivant les règlements établis pour les écoles religieuses.

(4) Renforcer l’éducation et l’administration des enseignants. La liberté des enseignants à posséder une croyance religieuse doit être respectée et protégée, mais personne n’est autorisé à forcer les enseignants à croire en une religion, et il ne doit pas y avoir de discrimination à l’encontre des enseignants non croyants. Les enseignants doivent observer la discipline et respecter la loi. Ils ne doivent pas profiter de leur position pour violer les règles, par exemple en amenant leurs étudiants à se joindre à des activités religieuses. Il est strictement interdit aux enseignants étrangers de propager la religion à l’école, et cette clause doit être inscrite à l’avance dans leur contrat de travail.

(5) Il est strictement interdit à des associations ou à des individus d’être les agents en Chine d’organisations étrangères ou internationales présumées traiter d’affaires telles que le recrutement d’étudiants en religion pour aller à l’étranger de leur propre chef. Les pratiques, de toute organisation extérieure ou de tout étranger, qui sont en violation des règlements en vigueur dans le pays et qui sont destinées à recruter du personnel religieux pour aller étudier à l’étranger de leur propre chef, doivent être interdites.

(6) Les départements de l’Education et les écoles de tous les niveaux ne sont pas autorisées à recevoir des donations de la part d’individus ou d’organisations de l’extérieur qui ont des intentions d’infiltration et de propagande religieuse. Toutes les donations provenant d’organisations religieuses ou d’individus doivent être examinées et approuvées par le gouvernement au niveau provincial ou au-dessus, puis la Commission d’Etat pour l’Education doit être informée pour qu’elle les enregistre. Les départements de l’Education et les écoles de tous les niveaux ne peuvent pas recevoir des donations sans autorisation préalable et ne peuvent pas les utiliser pour propager l’idéologie religieuse parmi les étudiants. L’acceptation de donations de l’extérieur par les écoles religieuses doit être traitée selon les règles et régulations en vigueur.

(7) Dans les régions ethniques où la majorité de la population est croyante, nous devons prendre en compte la situation locale et travailler à stimuler et réveiller l’enthousiasme religieux et patriotique afin de motiver les adolescents et les enfants à entrer à l’école et collecter des fonds pour l’éducation.

(8) Dans les lieux où le problème de l’interférence de la religion avec l’éducation est aigu, une gestion complète doit être mise en place sous la direction unie du gouvernement et en se fondant sur la force de la société dans son ensemble. Les départements de l’Education et les écoles doivent appliquer avec sérieux la politique d’éducation du Parti et sa politique religieuse, de même que « la loi sur l’éducation obligatoire ». Il faut renforcer le travail dans le domaine de l’éducation politique et idéologique. Nous devons fournir aux adolescents étudiants une nourriture spirituelle plus saine, organiser des activités sportives et culturelles, créer les conditions nécessaires pour protéger le sain développement des jeunes gens.