Mais ce n’est pas le seul point sur lequel M. Fernando pense que l’Eglise a des progrès à faire. Selon lui, elle doit s’attaquer en priorité à la pauvreté matérielle et spirituelle, aider les chrétiens à surmonter leur complexe de minorité, organiser l’apostolat auprès des riches afin de leur apprendre à partager. Elle doit aussi parler clair et fort au sujet de la permissivité qui sévit dans la société srilankaise. Devant l’homosexualité, le mariage à l’essai, la prostitution et le sida, l’Eglise ne doit pas se contenter de se préoccuper de leurs conséquences, elle doit enseigner la maîtrise de soi.
De son côté, le P. Reid Shelton Fernando, aumônier de l’Union des catholiques srilankais, et directeur diocésain pour l’oecuménisme et le dialogue interreligieux dans le diocèse de Colombo, désire que l’Eglise perde tout instinct de domination et s’incarne profondément dans le pays. L’action qu’elle vient récemment de mener à Chilaw (8) peut être un premier pas dans cette voie.