Eglises d'Asie – Sri Lanka
Le rapatriement des réfugiés du Tamil Nadu a commencé
Publié le 18/03/2010
750 départs étaient prévus. Mais lorsque la nouvelle d’un attentat, perpétré par les Tigres tamouls à l’intérieur d’une base aérienne près de Trincomalee, est parvenue en Inde, 136 volontaires ont fait savoir qu’ils avaient changé d’avis. Même durant le voyage, de nombreux passagers ont supplié le capitaine de les ramener à Madras.
Au total, ce sont environ 30 000 personnes qui auraient exprimé le désir de rentrer chez elles (16). La plupart sont originaires du nord du Sri Lanka, là où les combats sont les plus violents. “Nous ne sommes pas tranquilles, dit une femme; mais combien de temps pouvons-nous rester des réfugiés?”
Au cours de leur rencontre du 7 janvier 1992, les deux ministres des Affaires étrangères de l’Inde et du Sri Lanka étaient tombés d’accord pour insister sur le fait que les rapatriements ne pourraient concerner que des volontaires. Mais les Tigres tamouls prétendent que ces “volontaires” sont en fait forcés de reprendre le chemin de leur pays.
L’explosion qui a détruit l’armurerie de la base aérienne, près de Trincomalee, aurait coûté la vie de 16 militaires. Quelques heures plus tard, 20 autres soldats ont été tués dans une embuscade. Ces deux incidents voulaient être des avertissements, donnés par les Tigres tamouls contre les rapatriements dits “forcés”.