Eglises d'Asie

UN MESSAGE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE Les dangers du syncrétisme religieux

Publié le 18/03/2010




Chers leaders catholiques,

Dans le passé, et plus particulièrement ces derniers temps, nous avons eu des raisons de nous inquiéter au sujet du syncrétisme religieux qui sévit dans notre pays. Des fidèles catholiques nous ont écrit, nous demandant de formuler des lignes de conduite destinées aux leaders politiques et civils lors des rassemblements publics et des cérémonies religieuses non catholiques. Nous en avons discuté à divers niveaux. Nous sommes arrivés aux conclusions dont nous vous faisons part maintenant, afin que vous les observiez fidèlement, travaillant ainsi à l’amitié religieuse et à la bonne entente dans notre pays, tout en maintenant votre identité catholique et en préservant la foi.

1. Les catholiques ne doivent pas participer à des actes religieux tels que l’offrande de fleurs ou d’encens dans des lieux de culte non catholiques. Ils ne sont pas non plus autorisés à utiliser des symboles religieux identifiés à d’autres croyances.

2. Des catholiques peuvent, en raison de leur fonction politique ou de leur statut social, être amenés à assister à des cérémonies religieuses non catholiques. Ils doivent, dans ces cas, se garder d’y participer activement, tout en maintenant l’attitude de révérence à laquelle ont droit toutes les religions.

Il est par ailleurs nécessaire de formuler des directives au sujet des cérémonies catholiques qui peuvent nous être demandées dans des circonstances officielles ou en relation avec des hommes politiques. Nous devons ici distinguer les hommes politiques qui sont catholiques de ceux qui ne le sont pas. Il faut faire la différence entre le chef de l’Etat et les autres politiciens. Ceci dit, nous ordonnons ce qui suit:

1. Les politiciens catholiques ont, comme tous les autres membres de l’Eglise, le droit de faire célébrer des messes à leurs intentions, les jours qu’ils considèrent importants pour eux-mêmes. Il faut cependant préférer des rites tels que des liturgies bibliques avec prières, ou des bénédictions. La raison en est qu’il faut réserver la sainte messe, qui est l’acte suprême de l’Eglise, à la communauté, et faire en sorte qu’elle ne donne pas lieu à des abus. Il faudra toujours prendre soin de ne pas utiliser la religion pour des fins de propagande ou en vue d’avantages politiques.

2. Lorsqu’il s’agit de politiciens non catholiques, aucun rite catholique ne devrait être accompli publiquement pour eux. Mais ils peuvent, s’ils le désirent, solliciter en privé la prière ou la bénédiction d’un prêtre.

3. Il faut cependant faire une exception pour le chef de l’Etat. Ceci en raison de la tradition catholique et afin de promouvoir l’amitié religieuse dans le contexte de notre pays. On pourra alors organiser des liturgies bibliques avec prières publiques.

Mgr Nicholas Marcus Fernando

Au nom de la Conférence épiscopale