Eglises d'Asie

Vatican-Chine: peu d’espoir d’une normalisation rapide des relations

Publié le 18/03/2010




La visite à Rome du premier ministre chinois, Li Peng, en janvier 1992, a été « une visite strictement politique qui ne peut pas être interprétée comme manifestant un quelconque désir du gouvernement chinois d’établir des relations avec le Vatican », a déclaré la soeur Béatrice Leung, experte des affaires chinoises, interrogée à Hongkong par l’agence catholique Ucan, le 19 février 1992.

La plupart des observateurs sont d’accord avec ce jugement, et estiment que les efforts actuels du gouvernement chinois pour regagner une certaine crédibilité et améliorer son image en Occident n’ont pas d’incidence sur la question de l’établissement de liens entre le Vatican et la Chine.

Certains notent cependant que Pékin ne critique plus le Vatican depuis un certain temps, ce qui pourrait être interprété comme un signe positif. Les déclarations des représentants officiels du gouvernement chinois mettent pourtant toujours l’accent sur la nécessité pour le Vatican de rompre ses liens avec Taiwan pour pouvoir renouer avec Pékin (7).

Pendant que M. Li Peng voyageait en Europe, au mois de janvier, 14 leaders religieux nationaux des cinq religions reconnues, ont été convoqués à Pékin par le secrétaire général du Parti communiste, M. Jiang Zemin. Celui-ci leur a déclaré que le récent renforcement du contrôle des affaires religieuses (8) ne signifiait pas un changement de politique religieuse de la part du Parti. Ce contrôle plus strict doit être compris, selon M. Jiang Zemin, comme « un moyen normal et sain de s’opposer aux activités d’infiltration étrangères ».