Eglises d'Asie

Une réunion de dirigeants religieux étudie diverses mesures de contrôle des activités religieuses

Publié le 18/03/2010




Des dirigeants religieux de diverses provinces se sont réunis à Pékin à la fin du mois de février 1992, pendant 5 jours, pour débattre de mesures destinées à contrôler les activités religieuses. Des documents internes du Front uni et de l’agence “Chine nouvelle” ont rapporté l’évolution “positive” de la situation dans les provinces de Jilin, Hebei, Yunnan et Qinghai.

Dans une ville du Jilin, quelques personnages-clés, engagés dans des activités religieuses, ont été soumis à une enquête, puis “éduqués” et remis dans le droit chemin. Des cours ont été organisés pour apprendre aux cadres du Parti à s’infiltrer dans les lieux de culte et à propager la politique religieuse communiste. Dans chaque lieu de culte de cette ville, une organisation a été mise en place pour s’assurer qu’il n’y a aucun contact avec les Eglises étrangères, et pour surveiller les activités religieuses.

Dans une ville du Hebei, des cadres du Parti ont suivi des cours de propagande et de religion. Maintenant, ils rencontrent les prêtres et les agents pastoraux du lieu une fois par mois pour leur transmettre ce qu’ils ont appris. Les parents qui viennent de l’étranger, et qui sont pasteurs ou prêtres, sont surveillés durant leurs visites. On leur interdit de participer aux activités religieuses. Dans cette ville, ont met aussi l’accent sur l’éducation des jeunes professionnels de la religion afin de former des équipes “patriotiques”.

Dans un district du Yunnan, des cours de formation ont été organisés du 7 au 11 août 1991 pour les agents pastoraux chrétiens du lieu. 94 personnes, soit 60% des 160 agents pastoraux du district, ont participé à cette formation, et 46 des 50 lieux de culte de la région étaient représentés.

Dans la province du Qinghai, on a interdit aux membres du Parti de croire en une religion. Ceux qui veulent préserver leur foi religieuse doivent démissionner du Parti. D’après la loi, les membres du Parti peuvent assister à des festivals religieux ou culturels, mais n’ont pas le droit de s’adonner à des pratiques religieuses directes telles que la prière, l’adoration et le jeûne.

On peut estimer ces mesures significatives du contrôle accru des religions que le Parti cherche à mettre en place dans tout le pays depuis trois ans.