Eglises d'Asie – Chine
“LES FORCES RELIGIEUSES DE LA SUBVERSION” Selon le Comité du Parti communiste de la municipalité de Pékin
Publié le 18/03/2010
Ces dernières années, les Etats-Unis ont continué à resserrer leurs liens avec le coeur du catholicisme – le Vatican -, afin d’utiliser à plein les forces religieuses au service de l”évolution pacifique” (1). Depuis les années 70, chaque président américain est allé à Rome voir le pape. Aussitôt après son élection, Jean-Paul II a condamné le communisme. Il a ajusté sa politique vis-à-vis du socialisme en fonction des besoins stratégiques de cette évolution pacifique. Les analystes occidentaux, évaluant sa “nouvelle politique vers l’Estont justement remarqué que si apparemment il promeut la “négociation” avec le communisme, en fait “il l’attaque à partir de sa propre position moraleEn retour, les Etats-Unis ont exprimé leur profonde satisfaction de “l’étroite collaboration” du Vatican. Ils ont établi des relations diplomatiques avec le Saint-Siège en janvier 1984, et y ont envoyé M. William Wilson comme premier ambassadeur, afin de montrer leur intérêt croissant pour une coordination des activités avec le Vatican.
Les activités de Jean-Paul II par rapport au bloc de l’Est
Dès le début de son pontificat, Jean-Paul II a commencé à exercer tout son poids sur l’Europe de l’Est. Le 2 février 1983, il a honoré du titre de cardinal l’archevêque primat de Pologne, celui d’Allemagne de l’Est qui était aussi le président de la Conférence épiscopale, l’évêque de Litvia, et celui de Zagreb en Yougoslavie. Aucune de ces personnalités ne collaborait avec le Parti communiste. L’évêque de Zagreb est même “un critique sévère qui ne mâche pas ses mots” et qui s’oppose violemment à l’éducation athée dispensée par le gouvernement yougoslave. Les deux évêques de Lithuanie qui ont été honorés par le pape sont tous les deux des dissidents politiques. Quand le primat de Pologne était en place, l’Eglise catholique était devenue le sanctuaire à partir duquel l’opposition lançait des mouvements politiques. De plus, le pape a déclaré que l’évêque de Hongrie “travaillait dur et essayait d’en faire toujours plus” pour renverser le Parti communiste. En Tchécoslovaquie, les catholiques ont utilisé la notion de “liberté de croyance” pour faire pression sur le gouvernement; En décembre 1989, une manifestation de 500 000 personnes était organisée pour appeler au renversement du Parti communiste tchécoslovaque. A Noël 1989, les forces religieuses bulgares ont organisé une manifestation anticommuniste de masse pour exiger la démission du gouvernement central bulgare. Les organisations d’Eglise en Allemagne de l’Est ont rassemblé jusqu’à 2 millions de personnes pour appeler à “la fin du règne du Parti communiste
Quand il est devenu pape, Jean-Paul II a clairement indiqué son intention de voyager à l’étranger afin d’être présent dans ces mouvements, et étendre ainsi l’influence de l’Eglise. Ses actions ont suivi ses paroles. Entre octobre 1978 et janvier 1986, il a visité 29 pays. Chaque fois qu’il arrivait quelque part, il a essayé avec opportunisme d’évaluer les divers problèmes courants. Il est retourné quatre fois dans sa terre natale de Pologne. Sans équivoque, il a indiqué que l’Eglise polonaise “doit faire une priorité du combat pour les droits de l’homme et le pluralisme politiqueIl a maintenu que “Solidarnosc” est “le modèle pour aujourd’hui de la lutte contre l’oppression et pour la libération de l’humanitéDe plus, il a mis l’accent sur l’idée que l’Eglise “devrait accepter les objectifs et les stratégies de Solidarnosc comme les siens propresJean-Paul II a même suggéré à l’Eglise polonaise et au nouveau cardinal de “lutter pour leurs droits politiquesEn juin 1986, quand la Pologne a organisé de prétendues “élections libres”, l’Eglise polonaise a appelé les croyants, à plusieurs reprises, à voter pour Solidarnosc. Lech Walesa, a déclaré une fois avec franchise: “Sans le soutien de l’Eglise, Solidarnosc n’existerait pas et ne pourrait prétendre à la victoire aux élections