Eglises d'Asie

La Commission pakistanaise pour les droits de l’homme proteste

Publié le 18/03/2010




La Commission pakistanaise pour les droits de l’homme proteste contre la loi selon laquelle “toute personne qui, oralement ou par écrit, salira le nom sacré du prophète Mahomet, sera punie de mort ou d’emprisonnement à vie” (8).

Les leaders de la commission affirment que, sous prétexte de cette loi, de nombreuses plaintes ont été déposées devant les tribunaux, dans l’intention de régler des comptes personnels.

Ils citent le cas du docteur Akhtar Ahmeed Khan, 78 ans. Celui-ci a passé sa vie à travailler pour les pauvres dans ce qui est devenu le Bangladesh. Depuis 1980, il a lancé à Karachi un projet d’aide sociale destiné à aider 95 000 familles à sortir de leur misère. Le docteur est accusé d’avoir dit du mal du Prophète au cours d’une interview: les accusateurs ont refusé de recevoir ses explications.

En fait, disent les responsables de la Commission pour les droits de l’homme, le succès de son entreprise a provoqué la jalousie des “mullahs” qui détenaient traditionnellement l’autorité dans une communauté qui, grâce au docteur, s’est détachée de leur emprise. Ils ajoutent que les musulmans soi-disant “orthodoxes” cherchent à renforcer cette autorité traditionnelle. Ils invitent la population à résister aux membres du clergé musulman qui s’arrogent ainsi le pouvoir de “décider à la place du peuple de ce qu’est l’islam et de ce qu’il n’est pas”.