Eglises d'Asie

Le Bureau gouvernemental du tourisme s’inquiète des critiques exprimées par catholiques et bouddhistes

Publié le 18/03/2010




Une circulaire émanant du Département du tourisme, au début du mois d’avril 1992, mettait les hommes d’affaires en garde contre les effets négatifs que pourrait avoir sur l’industrie touristique la propagande menée par le catholiques et les bouddhistes. Ceux-ci, en effet, s’élèvent de plus en plus souvent contre les dangers de cette activité économique.

Les évêques catholiques ont à plusieurs reprises protesté contre l’établissement d’un énorme complexe touristique et sportif dans le village d’Iranawila (13): projet qui a été abandonné par le gouvernement (14).

Par ailleurs, chrétiens et bouddhistes ont uni leurs efforts pour organiser un comité pour la protection de l’environnement dans la ville de Kalutura, au sud de Colombo. Dans le courant d’avril 1992, la commission du gouvernement pour le tourisme renonçait, là aussi, à son projet de bâtir un centre touristique.

Pendant ce temps, dans la ville de Dambulla au centre du pays, le clergé bouddhiste s’oppose à la construction d’un hôtel. Cette ville abrite un temple historique, centre important de pèlerinages. Le 26 avril 1992, des inconnus mettaient le feu à la bibliothèque du temple, détruisant des livres et des documents vieux de plusieurs siècles.

A Nagombo, ville à majorité catholique située à 35 kilomètres au nord de Colombo, les prêtres continuent leur campagne, dénonçant les effets négatifs du tourisme dans la région. Dans son édition internationale du 6 mai 1992, le quotidien “The Island” mentionne lui-même les graves dangers auxquels la population locale se trouve exposée du fait du tourisme: pertes d’emplois, culte de l’argent, prostitution, drogue, sida.