Eglises d'Asie – Birmanie
“Amnesty International” dénonce la répression contre les musulmans de l’Arakan
Publié le 18/03/2010
Les violations des droits de l’homme rapportées dans le document font partie “d’une stratégie générale de répression des forces de sécurité birmanes à l’encontre des musulmans de l’Etat d’Arakandéclare l’organisation de défense des droits de l’homme. Les troupes birmanes sont entrées dans les villages de la région de Buthidaung et Maungdaw. Elles ont occupé et fermé les mosquées, confisqué les troupeaux et les récoltes, chassé les habitants de leurs maisons, et forcé les gens à travailler sur leurs chantiers.
Tous les réfugiés interrogés par les enquêteurs ont déclaré avoir été victimes ou témoins de mauvais traitements infligés à la population, d’assassinats, d’arrestations pour raisons politiques ou religieuses.
Selon “Amnesty International”, la répression conduite par les troupes birmanes contre les musulmans rohyngia de l’Arakan fait partie des méthodes de violations des droits de l’homme, employées de manière habituelle par la junte militaire contre “toutes les formes d’opposition politique et contre les éléments faibles ou vulnérables de la population tels que les minorités ethniques, soupçonnées par les militaires de manquer de loyauté vis-à-vis de l’idéologie nationale
Toute la documentation recueillie par “Amnesty International” indique que les musulmans rohyngia ont été choisis comme cibles, simplement parce qu’ils appartiennent à une minorité religieuse particulière dont certains membres demandent une autonomie plus grande par rapport au pouvoir central de Rangoon.
On estime à quelque 200 000 personnes le nombre des musulmans rohyngia qui ont passé la frontière pour se réfugier au Bangladesh depuis la fin de l’année 1991.