Eglises d'Asie – Chine
Les Eglises “domestiques” de Chine centrale subissent une répression intense
Publié le 18/03/2010
… à partir du 20 avril 1992, contre les Eglises “domestiques” de la région. Dans le district de Queshan, 80 personnes auraient ainsi été arrêtées et placées en détention. Le district de Fancheng a connu aussi une vague d’arrestations à la même époque. Des sources locales estiment que, dans cette province, plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées.
Dans la province du Jiangsu, à Suzhou, un lieu de culte a été occupé par la police à la mi-mars 1992, et une trentaine de personnes ont été arrêtées. On ne sait pas combien d’entre eux sont encore détenus aujourd’hui.
Dans la province du Zhejiang, 8 évangélistes itinérants ont été arrêtés au début du mois d’avril 1992. Selon des sources locales, ils auraient été maltraités par les policiers. Au moins deux d’entre eux seraient toujours en prison.
Des événements similaires ont eu lieu à la fin du mois de février 1992 dans la ville de Datong, province du Shanxi. Une quarantaine de personnes auraient été arrêtées.
Dans la région de Pékin, selon des sources locales, une soixantaine d’Eglises “domestiques” auraient été fermées par les fonctionnaires de la Sécurité depuis le mois de janvier 1992.
Dans un article du Quotidien du peuple daté du 27 avril 1992, Deng Xiaoping menaçait de prendre “des mesures plus sévères que la loi martiale” pour éliminer toute insubordination à l’égard du Parti communiste. “Si des éléments fauteurs de troubles réapparaissent dans l’avenir, nous n’hésiterons pas à utiliser tous les moyens pour les éliminer aussi rapidement que possibleajoutait-t-il.
Les autorités de Pékin laissent entendre que la croissance des Eglises “domestiques” doit être considérée comme l’un de ces “éléments fauteurs de troublesC’est aussi ce qu’avait suggéré M. Li Peng, lors d’une visite au début du mois de mai 1992 dans la province du Zhejiang: il avait attiré l’attention des cadres locaux du Parti sur ces Eglises “domestiques” qui ne sont pas sous le contrôle du Mouvement des trois autonomies.