Eglises d'Asie – Chine
Un Congrès national réunira les organisations catholiques “officielles” en septembre 1992
Publié le 18/03/2010
Dans la situation présente, le Collège épiscopal est subordonné à la Commission administrative de l’Eglise catholique et à l’Association patriotique des catholiques qui sont les deux autres organisations catholiques reconnues par le gouvernement. Cette situation mécontente beaucoup de catholiques à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine. Si le projet de constitution est approuvé par le congrès national de septembre 1992, le Collège épiscopal aura préséance sur les deux autres organisations déjà mentionnées.
Ce congrès national aurait dû se réunir en 1990 (5). A cette époque, l’une des raisons de l’ajournement avait été l’absence de consensus sur une clause de la constitution proposée qui prévoyait “l’acceptation de la primauté du pape”. On ne sait pas si un accord a été atteint sur ce point précis par les évêques.
Le comité exécutif de chacune des trois organisations catholiques s’est réuni à Pékin les 16 et 17 mars 1992, pour préparer ce congrès de septembre. Parmi les participants, on pouvait noter la présence de Mgr Guo Yingong, de Datong, Mgr Aloysius Jin Luxian, de Shanghai, Mgr Paul Jin Taoran, de Shijiazhuang, Mgr Jin Peixian, de Shenyang, et Mgr Antoine Li Du’an, de Xi’an. Selon des sources locales, ce sont ces évêques, ou au moins quelques-uns d’entre eux, qui ont élaboré le projet de constitution du Collège épiscopal (6).
Selon certaines sources, la direction de la Commission administrative de l’Eglise catholique continuerait à être confiée à un évêque, mais celle de l’Association patriotique passerait à un simple prêtre ou à un laïc. Cette prise de distance éventuelle des évêques “officiels” par rapport à l’Association patriotique, la reconnaissance officielle de la primauté du pape et l’affirmation de l’autorité du Collège épiscopal sur les autres organisations catholiques “patriotiques”, seraient sans doute considérées comme autant de pas en direction d’une réconciliation de l’Eglise “officielle” avec les catholiques “clandestins” et avec l’Eglise universelle.
La personnalité qui sera choisie comme président du Collège épiscopal, et les termes exacts de la constitution qui sera promulguée, donneront sans doute une indication des orientations choisies par l’Eglise catholique “officielle”.