Eglises d'Asie

L’Eglise catholique s’inquiète de l’augmentation du nombre des avortements

Publié le 18/03/2010




Le pourcentage élevé des avortements montre “un mépris total de la vie dans notre sociétéa déclaré le P. Louis Ha, directeur du Centre catholique pour les communications sociales du diocèse de Hongkong. Son opinion rejoint celle de l'”Association pour la vie”, dont le président, M. John Li, commente: “Les statistiques des avortements tendent à montrer la légèreté qui prévaut à Hongkong en matière sexuelle”.

D’après cette même organisation, il y aurait eu, en 1991, quelque 58 000 avortements, légaux et illégaux, contre 68 505 naissances. Et selon des chiffres obtenus par le quotidien “The Hongkong Standard”, 1,5% seulement des avortements légaux, 315 au total, auraient été motivés par un danger pour la mère ou pour le foetus, ou parce que la grossesse était le résultat d’un viol ou d’une relation incestueuse.

Toujours d’après l’Association pour la vie, le nombre des jeunes femmes âgées de moins de vingt ans qui ont eu recours à l’avortement aurait augmenté de 23% en 1991 par rapport à 1990, passant de 1 350 à 1 660. En 1989, elles avaient été 1 085 à recourir à l’avortement, et 976 en 1988. Au cours de la même période 1990-1991, le nombre des avortements légaux serait passé de 21 114 à 22 120, marquant une augmentation de 4,76%.

Les chiffres officiels les plus récents publiés par l’Association pour le planning familial datent de 1987. Un sondage effectué à l’époque auprès de 1 611 femmes, dans la tranche d’âge des 15 à 49 ans, montrait que 32,9% avaient subi un avortement légal; 21,8% étaient restées dans l’illégalité et 28,7% étaient allées en Chine.

Les possibilités ne manquent pas, à Hongkong, lorsqu’une femme désire se faire avorter. Dans un hôpital privé, l’opération coûte environ 3 000 FF. Dans les hôpitaux du gouvernement, il suffit de payer quelque 25 francs par jour pour le lit, en plus des honoraires du médecin. D’après la loi en vigueur à Hongkong, il faut, pour que l’avortement soit autorisé, une lettre signée de deux docteurs certifiant qu’il y a danger (physique ou mental) pour la mère ou que le foetus est anormal.

Mais il existe aussi des cliniques où l’avortement est pratiqué de manière illégale. Et nombreuses sont les femmes qui passent la frontière pour subir l’opération, sans le moindre problème et à peu de frais, dans un hôpital de Shenzhen, en Chine continentale.

Parmi les membres du Conseil législatif, on rencontre toutes les opinions sur la question: depuis Mme Peggy Lam qui accepte l’avortement en cas d’erreur dans le “planning”, jusqu’au Dr Lam Kui-chun, qui se déclare “absolument opposé à l’avortement” et dit clairement: “Je pense que c’est un homicide”.

L’éditorialiste du “Hongkong Standard” insiste sur la nécessité d’introduire dans les écoles des programmes d’éducation qui ne se contentent pas d’informer les jeunes sur les conséquences de leurs actes et sur les manières de se tirer de leurs difficultés, mais qui soient une véritable formation, positive, à l’amour.