Eglises d'Asie – Chine
Les principaux leaders religieux du pays critiquent les tenants de la ligne dure du Parti
Publié le 18/03/2010
Les représentants des taoistes, bouddhistes, musulmans, protestants et catholiques ont fait une longue liste de leurs critiques. M. Zhao Puchu, président de l’Association bouddhiste, s’est plaint que le “gauchisme” influençait encore l’application de la politique religieuse du Parti en de nombreuses régions du pays. M. Zhao Shaoliang, bouddhiste lui aussi, a déclaré qu’un certain nombre d’agences gouvernementales forçaient les temples à leur prêter de l’argent ou bien organisaient des visites touristiques qui perturbaient la vie religieuse de ces temples.
Mgr Ding Guangxun, quant à lui, a appelé le gouvernement à une politique religieuse plus flexible et à une tolérance plus grande des Eglises “domestiques” protestantes très durement réprimées dans certaines régions.
Le quotidien officiel de Pékin qui rapporte ces informations ne parle pas de la présence à cette réunion du représentant de l’Eglise catholique “officielle”, Mgr Zong Huaide. Celui-ci a donné une interview le 7 septembre 1992 à l’agence de presse catholique UCAN de Hongkong. Il a mis l’accent sur les difficultés éprouvées par les communautés catholiques à récupérer les propriétés d’Eglise qui avaient été confisquées après 1949 (5).
La presse de Hongkong note qu’il est rare que les leaders religieux prennent ainsi une position critique à l’encontre de la politique gouvernementale. On peut penser qu’ils ont acquis la certitude de la victoire des réformistes de Deng Xiaoping au XIVème congrès du Parti qui doit se tenir en octobre 1992.