Eglises d'Asie

L’Eglise “officielle” appelle à une plus grande coopération avec le gouvernement

Publié le 18/03/2010




Selon le rapport présenté par Mgr Zong Huaide, président de la Conférence épiscopale et de l’Association patriotique, au Congrès national des associations catholiques qui s’est tenu à Pékin en septembre 1992 (3), les organisations ecclésiales doivent se mettre au service de la modernisation.

Afin de protéger les droits et les intérêts de l’Eglise, l’Association patriotique des catholiques chinois doit participer à l’application de la politique religieuse du gouvernement. L’Eglise toute entière doit aussi s’engager dans l’effort économique chinois (4) tout en persévérant dans son travail d’éducation du clergé et du laïcat. Ce sont là les thèmes principaux du rapport présenté par Mgr Zong Huaide.

Le document donne un certain nombre de chiffres sur l’Eglise “officielle” de Chine : depuis 1986, 30 évêques et 300 prêtres ont été ordonnés; 3 900 églises ou centres de prière ont été ouverts; 3 000 catholiques ont été honorés du titre de “citoyens modèles”; 960 fidèles, prêtres ou laïcs, ont participé à divers niveaux aux comités consultatifs du Congrès du peuple.

Concernant le principe d’autonomie de l’Eglise de Chine, le rapport de Mgr Zong Huaide précise : “Notre foi est la même que celle des catholiques des autres pays. Nous sommes, nous aussi, membres du Corps du Christ. Nous sommes d’une Eglise une, catholique et apostolique dont Pierre est la tête”. Un peu plus loin, cependant, le rapport ajoute : “Quand nous parlons de l’indépendance de l’Eglise (de Chine), nous voulons dire que nous gérons notre Eglise en accord avec les principes affirmés dans la constitution de notre pays, à savoir que les affaires religieuses et les organisations d’Eglise ne doivent être assujettis à aucune domination étrangère”.

La dernière partie du rapport met l’accent sur les tâches qui attendent l’Eglise de Chine dans les années à venir. En premier lieu est mentionné le renforcement nécessaire de l’enseignement sur le patriotisme, le socialisme et l’indépendance de l’Eglise de Chine. Ensuite vient la restructuration des organisations d’Eglise (5) avec une plus grande importance à donner au collège épiscopal. Enfin, la troisième tâche de l’Eglise est d’améliorer l’éducation théologique des prêtres et de l’ensemble des fidèles. Dans ce dernier domaine, le rapport mentionne la nécessité de créer une liturgie en langue chinoise : “Ce sera un moyen important d’appliquer la politique d’indépendance de l’Eglise et cela devrait aider l’Eglise à prendre racine dans la culture chinoise”, affirme Mgr Zong Huaide.