Eglises d'Asie

Le gouvernement réitère son hostilité à l’adoption d’un code pénal islamique

Publié le 18/03/2010




Chua Jui Meng, vice-président de l’Association chinoise de Malaisie et ministre-adjoint du commerce international et de l’industrie, a déclaré le 28 novembre 1992 devant les catholiques de la paroisse Saint-André à Muar que son parti ne permettrait jamais que le code « hudood » soit appliqué dans le pays.

Ce code qui régit les infractions criminelles en droit islamique, prévoit la peine de la main coupée pour les voleurs, la lapidation des adultères, pour certains crimes la flagellation en public, la décapitation. Le « Parti Islam », qui dirige l’Etat de Kelantan en Malaisie péninsulaire et qui s’oppose au Front national qui forme le gouvernement fédéral, milite en faveur d’un amendement de la constitution qui rendrait le code « hudood » obligatoire pour tous les musulmans de Malaisie.

« Nos pères fondateurs, a dit Chua Jui Meng, qui ont élaboré la constitution il y a trente-quatre ans, ont sauvegardé nos droits religieux en faisant de cette nation un Etat laïque, avec l’islam comme religion principale. Nous voulons que les choses restent ainsi. Aujourd’hui, la constitution fédérale est solidement verrouillée contre une introduction du code hudood. Un amendement constitutionnel viserait à l' »entrouvrir ». Une fois les musulmans soumis à ce code et les non-musulmans à la loi civile, le pays serait coupé en deux. Par la brèche ainsi ouverte, on essaierait plus tard d’imposer cette législation pénale aux non-musulmans aussi. »

Chua Jui Meng, qui est lui-même chrétien, a incité les catholiques et les autres groupes religieux à rester vigilants contre les tentatives d’amender la constitution fédérale pour y introduire le code Hudood.

Il y a quelques semaines, l’archevêque de Kuala Lumpur, Mgr Soter Fernandez, a lui aussi appelé les chrétiens et toutes les personnes de bonne volonté à se montrer vigilants face aux menées de certains milieux islamiques (9).