Eglises d'Asie

UN ENTRETIEN AVEC MGR YVES RAMOUSSE vicaire apostolique de Phnom Penh

Publié le 18/03/2010




Monseigneur, pouvez-vous nous dire où en est aujourd’hui le Cambodge sur le plan politique?

Notre bulletin “Agence Cambodge-Laos” (1) donne régulièrement des informations et des commentaires sur la situation au Cambodge. Nous tenons beaucoup à ce bulletin, bien qu’il demande à ses rédacteurs un gros travail de réflexion et d’analyse, car il nous permet de prendre du recul par rapport aux événements qui se passent au Cambodge et de voir comment nous adapter à eux.

Sans entrer dans les détails, je rappelle que quatre factions se partagent le pouvoir au Cambodge et qu’elles ont signé un accord à Paris le 23 octobre 1991, par lequel elles sont convenues de faire la paix, en respectant d’abord une trêve et en faisant appel à l’ONU pour qu’il facilite le processus de paix. Il a donc été décidé que, sous son contrôle, on désarmerait toutes les troupes de toutes les factions : 70% des soldats seraient démobilisés, et 30% seraient cantonnés dans des garnisons, sous le contrôle des Nations Unies. On procéderait aussi au rapatriement des réfugiés des camps de Thaïlande et au déminage des zones du nord et de l’ouest du pays. Enfin, des élections seraient organisées par les Nations Unies, qui exerceraient leur tutelle sur certains ministères du gouvernement de Phnom Penh afin que les élections puissent se dérouler normalement. Ce gouvernement actuel ne représente en effet que l’une des quatre factions, il n’est pas le gouvernement de tout le Cambodge.

Le prince Sihanouk, lui, a été reconnu comme chef de l’Etat et comme tel il est respecté par toutes les factions. Il est reconnu aussi par la communauté internationale. Il ne gouverne pas, puisque chaque faction garde autorité sur son morceau de territoire, mais il se refuse à être le leader de la faction qui se réclame de lui. Il préside le Conseil national suprême, composé de douze membres, trois par faction, et c’est lui qui est en relation avec l’ONU. C’est d’ailleurs sur le prince que s’appuient les Nations Unies pour réussir leur “opération de paix”, qui a entraîné la venue dans le pays d’au moins 20 000 personnes, civiles et militaires. Les soldats de l’ONU, de 40 nationalités différentes, sont au service de la paix.

Jusqu’à présent, l’opération de paix ne s’est pas très bien déroulée. Les Khmers rouges refusent de désarmer, ils arguent du fait que beaucoup d’anciens soldats vietnamiens reconvertis en civils seraient demeurés au Cambodge. Ils refusent aussi la démobilisation et le cantonnement de leurs troupes. De ce fait, les autres factions n’ont pas voulu désarmer complètement devant la perspective d’une reprise possible de la guerre.

Comment les élections qui doivent avoir lieu en 1993 sont-elles préparées ? Peut-on espérer qu’elles auront un résultat ? Que peut-on prévoir pour la période qui suivra ?

L’objectif, ce sont de véritables élections, libres et incontestables, à la suite desquelles un gouvernement légitime pourra être formé. Quand les autres pays l’auront reconnu, le Cambodge retrouvera sa place au sein des Nations Unies. Mais les difficultés restent énormes, les factions sont toujours là, chacune contrôle ses troupes et la population des zones qu’elle occupe.

L’ONU s’efforce d’encourager les Cambodgiens à s’inscrire sur les listes électorales et il s’active pour qu’une vraie campagne ait lieu. La campagne n’est pas encore commencée, et déjà dix-sept partis sont formés, beaucoup trop !

On peut se demander comment les choses se passeront au fond des campagnes, dans les secteurs directement contrôlés par une faction. Les Khmers rouges n’ont pas encore défini leur position. Peut-être ne voudront-ils pas participer aux élections parce que, disent-ils, la présence des Vietnamiens fausse d’avance les résultats. Ces Vietnamiens ont beau avoir une carte d’identité cambodgienne, pour les Khmers rouges ce sont des “colons”. En réalité, les Khmers rouges ont probablement peur que les élections tournent à leur désavantage.

En tout cas les Nations Unies sont bien décidées à ce que les élections aient lieu. Si les Khmers rouges ne veulent pas y participer, elles se feront à trois au lieu de quatre. Mais cela risquerait de créer des complications par la suite : les Khmers rouges pourraient prétendre qu’on les a exclus.

Une fois les élections faites, les Nations Unies sont censées se retirer du Cambodge, puisque le but qu’elles s’étaient fixé aura été atteint. Pour le moment leur présence a été efficace, malgré certains côtés négatifs. Depuis l’arrivée de l’ONU, il n’y a plus d’attentat grave contre la paix. Les gens s’expriment de plus en plus librement, ils confrontent leurs opinions comme s’ils se sentaient davantage en sécurité. Des journaux de tendances différentes osent paraître à Phnom Penh et il y en aura sans doute de plus en plus à mesure que la campagne électorale prendra de l’ampleur. Avant l’arrivée de l’ONU, il y a eu des attentats contre des personnalités de telle ou telle faction considérées comme des menaces contre le pouvoir en place. Depuis, ces attentats politiques ont cessé.

Ce qu’on craint le plus, c’est qu’après les élections, les Khmers rouges n’en admettent pas les résultats, surtout s’ils n’y ont pas participé, et remettent en question tout le processus de démocratisation et les choix exprimés par les différentes régions. On craint même qu’ils reprennent les armes, non pas contre l’armée vietnamienne puisqu’elle est partie, mais contre les “colons” et les travailleurs vietnamiens immigrés. Ces Vietnamiens redoutent une telle éventualité. Et les Cambodgiens ont peur d’une reprise de la guerre civile.

Quelle est la situation économique ?

La présence de l’ONU a contribué à former, surtout dans les villes, un capital de confiance. Il s’est produit là un réveil économique assez extraordinaire, mais trop souvent dans des secteurs spéculatifs. La même chose n’est pas aussi perceptible dans les campagnes. La reprise y dépend de beaucoup de choses, comme la remise en état des communications et des routes. Cela se fait peu à peu, mais il faut beaucoup d’argent. Dans les villes, surtout à Phnom Penh et à Battambang, ce qui frappe, ce sont les nouvelles constructions : beaucoup d’hôtels, des maisons d’habitation, mais pas tant pour la population locale que pour les dizaines de milliers d’agents de l’ONU. Ces agents touchent, en plus de leur salaire, une prime exceptionnelle de 140 dollars américains par jour. C’est considérable à côté de ce que gagne un fonctionnaire cambodgien, l’équivalent d’environ 30 dollars américains par mois.

La spéculation est omniprésente, elle limite l’activité à certains secteurs comme la construction, alors que d’autres comme l’industrie légère sont négligés. On a beaucoup de mal à trouver des pièces de rechange. Il y a peu d’usines et d’ateliers. Sans doute faut-il attendre que la paix soit vraiment rétablie. Ce qui nous sauve, ce sont les petits artisans. Leurs moyens sont trop faibles, mais un développement dans ce secteur donnerait du travail aux gens, en attendant un personnel plus qualifié et des moyens de production plus importants.

A-t-on pu remettre sur pied un système d’enseignement ?

Le système existe depuis la chute de Pol Pot en 1979. C’est à mon avis une des réussites du gouvernement de Phnom Penh. Il a su faire face au problème très grave de l’absence de maîtres, puisque les Khmers rouges ont supprimé physiquement tous ceux qui pouvaient faire figure d’intellectuels et exprimer une pensée contraire à celle de la Révolution : médecins, professeurs, étudiants… Quand on a rétabli des écoles dans les villages, c’est à peine si les instituteurs savaient lire un peu mieux que les autres. Aujourd’hui, les choses se sont un peu améliorées.

Il faut savoir aussi qu’on avait ouvert des écoles dans les camps de réfugiés de Thaïlande. Beaucoup d’enfants y ont été scolarisés, certains ont pu y faire des études techniques et même universitaires.

Il existe aujourd’hui une université au Cambodge. Toutes ses facultés ne sont pas encore en état de fonctionner, mais on assiste à une amélioration progressive. Des professeurs se forment, des bâtiments sortent du sol, un personnel enseignant qualifié est recruté.

Selon certains rapports, le visage de Phnom Penh ressemblerait de plus en plus à celui de ces villes influencées par un certain Occident. On parle de clubs de Karaoke, d’une marée de gadgets électroniques qui inonde les rues de Phnom Penh. Qu’est devenue la société cambodgienne, dans les villes et à la campagne ?

Dans les rues et sur les marchés de Phnom Penh, on voit en effet beaucoup de produits électroniques de grande consommation, mais pas beaucoup d’ordinateurs. Très souvent ces produits ne sont là qu’en transit, ils arrivent de Thaïlande, partent ensuite vers le Vietnam et jusqu’en Chine. La Thaïlande fait de plus en plus sentir son poids économique, sa monnaie est en train de devenir la monnaie d’échange. Les magasins affichent désormais leurs prix en bhats plutôt qu’en dollars américains. Mais cette activité ne touche qu’une partie de la population des villes. La grande majorité des citadins sont toujours devant un problème de survie.

Dans les villages, le “Programme alimentaire mondial” a fait des distributions de nourriture, car beaucoup de gens n’ont pas à manger. Ils ne peuvent pas non plus se soigner. Ils n’ont pas d’argent pour acheter des médicaments ni pour transporter les malades à l’hôpital. D’ailleurs les hôpitaux sont extrêmement démunis.

Le drame est que nous retrouvons la situation de 1975, celle qui permit aux Khmers rouges de prendre le pouvoir : un écart criant du niveau de vie entre la population urbaine et celle des campagnes, entre les riches et les pauvres. Les mêmes causes ne risquent-elles pas de produire les mêmes effets ? Les inégalités font naître aussi des problèmes de société, comme la criminalité.

Les programmes de l’ONU ayant été fixés d’avance, on peut regretter qu’une partie de l’aide n’ait pas été utilisée, par exemple, pour refaire le réseau routier jusqu’aux voies d’accès aux villages au lieu de favoriser seulement les grands axes par où arrivent les produits de Thaïlande et de Singapour. Si une autre partie de l’argent avait été utilisée pour améliorer les soins médicaux dans les campagnes, où sévissent de nouveau la tuberculose, la malaria et la lèpre (il n’y a pas une seule léproserie au Cambodge), un grand pas aurait été fait vers la paix et la réconciliation.

Un autre problème de société, c’est la jeunesse. Les jeunes ont été coupés de leurs racines traditionnelles pendant quinze ou vingt ans. Le bouddhisme, interdit au temps de Pol Pot, n’a été reconnu comme religion nationale que beaucoup plus tard. Longtemps les jeunes ne pouvaient plus, selon la tradition, devenir pour un temps moines bouddhistes, ce n’était permis qu’aux plus de 50 ans, parce que le pays avait besoin de forces pour sa reconstruction. Ces jeunes ont donc grandi dans un autre climat que celui de la tradition culturelle cambodgienne. Contrairement à la génération précédente, ils ne se sentent pas concernés par un retour à cette tradition.

Les réfugiés, qui avaient été regroupés dans des camps en Thaïlande, y sont encore environ 300 000. Pendant une dizaine d’années, l’ONU les a nourris et logés et de nombreuses organisations non gouvernementales ont travaillé pour eux avec beaucoup de dévouement. Conséquence imprévue : ces réfugiés sont devenus très dépendants, pour tous leurs besoins, vis-à-vis des étrangers (les enfants n’imaginaient pas que la nourriture arrive autrement que par les camions de distribution). Or voici qu’ils doivent rentrer dans leur pays et reprendre leur destin en main. Ils ne manquent pourtant pas d’atouts: ils reçoivent assez d’argent, quand ils quittent la Thaïlande, pour se nourrir pendant une année. Leurs enfants qui ont fréquenté l’école ont acquis un certain bagage. Il n’empêche qu’il leur faut trouver de quoi gagner leur vie dans un environnement très pauvre, s’adapter à une société qui a changé du tout au tout, se faire accepter par ceux qui sont restés. La meilleure solution, c’est que les réfugiés reviennent dans leur propre village. Le mois dernier, je suis allé dans un village où j’ai rencontré des familles revenues des camps depuis deux ou trois mois. Exceptée l’une d’elles, elles avaient été bien accueillies. Les gens les avaient aidées à construire leur maison, ils avaient donné une parcelle de terrain prélevée sur leur part pourtant pas bien large pour que les nouveaux arrivés aient leurs champs.

Qu’en est-il de la réconciliation entre Cambodgiens ?

Comme étranger, il m’est assez difficile de répondre. La question relève d’abord de la conscience intime des Cambodgiens qui ont souffert pendant les quatre années du génocide et au delà. Toutes les familles cambodgiennes ont eu des victimes. Il y en a eu aussi après la chute des Khmers rouges, ceux qui ont sauté sur des mines posées par toutes les factions en guerre. Les mutilés, les handicapés physiques sont très nombreux. Que signifie le mot “réconciliation” pour ces blessés, pour les veuves, pour les orphelins? Il existe pourtant une réconciliation à la cambodgienne. Je suis frappé par la faculté d’oubli des Cambodgiens. Je n’ai pas vu d’acte caractérisé de vengeance. Est-ce un effet du bouddhisme ? du fatalisme ? Il y a en tout cas chez les Cambodgiens une qualité humaine que je suis heureux de reconnaître et de souligner: ils savent vivre de manière pacifique avec ceux qui leur ont fait du mal.

Mais cette question de la réconciliation doit être abordée aussi d’un autre point de vue. Il ne peut y avoir de réconciliation sans justice. Il faut que la justice soit faite, que ceux qui ont commis des crimes contre l’humanité soient ouvertement condamnés par l’opinion publique cambodgienne et internationale. Il faut qu’ils soient punis. La réconciliation ne peut pas être un oubli pur et simple. Mais il appartient aux Cambodgiens de trouver les voies de leur propre réconciliation.

Pouvons-nous maintenant parler de l’Eglise du Cambodge ? Vous avez été nommé, pour la deuxième fois, vicaire apostolique de Phnom-Penh, tout en restant responsable de la diaspora cambodgienne à travers le monde. Que reste-t-il de la communauté catholique cambodgienne ? Comment s’organise-t-elle ? Comment retrouve-t-elle sa vie ?

Une partie des réponses se trouvent dans le livre de François Ponchaud, “La cathédrale de la rizière” (2), qui a été traduit et publié en anglais. Même au plus fort de la tourmente, mais surtout après 1979, nous sommes restés en contact avec les chrétiens qui survivaient à l’intérieur du Cambodge. Depuis les camps de Thaïlande proches de la frontière cambodgienne, Robert Venet (3) en voyait régulièrement. J’y ai fait moi-même plusieurs séjours avec lui, chaque mardi matin, nous nous rendions à la frontière. Des chrétiens venaient nous voir depuis l’intérieur du pays, parfois deux ou trois, parfois une dizaine ensemble. Nous célébrions la messe avec eux, assis par terre, sous un arbre. Ils repartaient en emportant l’Eucharistie. Ils faisaient ainsi 300, 500, jusqu’à 700 kilomètres pour porter l’Eucharistie à leurs frères et soeurs chrétiens. Pendant cette période, nous avons fait, je crois, tout ce que nous pouvions pour garder le contact avec l’Eglise à l’intérieur du Cambodge.

En 1989, j’ai pu entrer au Cambodge comme membre d’une équipe envoyée par le CCFD (4). Les deux semaines que j’y ai passées m’ont fait comprendre que la priorité, ce n’était plus les camps, ni la diaspora, mais le Cambodge lui-même. Le Bureau pour l’apostolat auprès des Cambodgiens, créé naguère pour qu’on ne perde pas le souci de l’Eglise du Cambodge, a atteint son but, il nous a permis de rester présents auprès des Cambodgiens partout où ils se trouvaient et de garder l’espérance, jusqu’au jour où nous avons pu recommencer à travailler au Cambodge même. L’Eglise s’y trouve dans une situation normalisée. Elle a de nouveau un évêque, nommé par le Saint-Siège, reconnu par le chef de l’Etat, le prince Sihanouk. Les camps sont en train de se vider. En 1993, nous nous trouverons devant un problème cambodgien, qui dépendra de l’Eglise locale du Cambodge.

Pour ce qui est des chrétiens de la diaspora cambodgienne, ils se trouvent pratiquement tous aux Etats-Unis, en France, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Nous leur avons rendu visite. Nous les avons mis en contact avec les paroisses où ils habitent et avec les responsables diocésains de la pastorale des migrants, que nous avons informés de notre mieux. Désormais, nous concentrons nos efforts au Cambodge même.

Peut-on dire que l’Eglise y existe de nouveau ? Non, parce qu’elle n’a jamais cessé d’exister au Cambodge. Même au temps de Pol Pot, quand il n’y avait plus ni prêtre, ni bâtiment d’église, ni culte organisé ni messe ni prières en commun, seulement l’Eucharistie que nous réussissions à faire passer à travers la frontière. Même alors, l’Eglise existait. Je l’ai découvert depuis nos reprises de contact avec les chrétiens du Cambodge : tant qu’il reste un croyant, l’Eglise est là. Même si elle est apparemment détruite. C’est dans le coeur des gens qu’elle doit en premier lieu exister. Quand nous sommes retournés au Cambodge, nous avons retrouvé les chrétiens. Il y avait quinze ans qu’il était interdit d’être chrétien au Cambodge. Le bouddhisme fut reconnu après 1979, l’islam aussi. Mais la liberté religieuse n’a été rendue aux chrétiens qu’en 1990. Alors seulement la messe put être de nouveau célébrée au grand jour.

Nos rapports avec le prince Sihanouk sont excellents et cela nous aide beaucoup. Mais nous devons prendre garde de laisser aux Cambodgiens leurs responsabilités. Il n’y a pas de prêtre cambodgien. Nous avons cinq séminaristes, un en France et quatre sur place. Nous préférons les former au Cambodge, en relation avec le travail pastoral et les communautés, dont ils découvrent les problèmes.

Emile Destombes (5) qui est revenu après une expérience missionnaire de plusieurs années au Brésil a retrouvé au Cambodge des chrétiens capables de se prendre eux-mêmes en charge. Dispersés pendant tant d’années, en manque d’Eglise, ils ont dû s’organiser. Maintenant ils font preuve d’un dynamisme extraordinaire. Ils ont refait tous les chants de la liturgie, en reprenant des mélodies du pays. Ils font les cérémonies de sépultures à la manière cambodgienne. Ils sont prêts à partager au maximum avec leurs frères bouddhistes. La plupart des catéchistes ont été tués pendant le génocide : une catéchèse familiale a été faite. Il n’y a plus d’église, plus d’école, plus de couvent. Mais les chrétiens sont disponibles, ils acceptent de prendre des responsabilités. Il nous faut inventer une nouvelle manière d’être l’Eglise au Cambodge.