Eglises d'Asie

Les hindous persécutés trouvent asile dans les églises chrétiennes

Publié le 18/03/2010




Au cours des incidents parfois sanglants qui ont affecté le Pakistan après la destruction par des fondamentalistes hindous de la mosquée d’Ayodhya (8) en Inde, le grand séminaire de Karachi a accueilli dans ses murs quelque 2 000 hindous qui fuyaient la vengeance des musulmans en colère.

De son côté, le P. Daud, curé de la paroisse St Philippe, aussi à Karachi, a remercié les autorités de la police pour la protection accordée à lui-même et aux hindous auxquels il avait donné asile dans son église. Ceux-ci y avaient trouvé refuge après la destruction de leurs habitations.

Par ailleurs, le 13 décembre 1992, trois représentants des minorités à l’assemblée provinciale du Sindh, où se trouve Karachi, ont menacé de donner leur démission en signe de protestation contre les violences dont les hindous ont été les victimes au cours des jours précédents. Plus de cent temples hindous auraient été détruits à travers le pays. Ce même jour, le ministre du ravitaillement de la province du Sindh a essayé de présenter à la chambre des représentants une motion condamnant « le meurtre de 800 musulmans en Inde ».

Réagissant de son côté aux événements survenus en Inde et au Pakistan, M. Dorab Patel, président de la Commission pakistanaise pour les droits de l’homme, dit: « Nous condamnons encore une fois la profanation de la mosquée d’Ayodhya, mais nous nous élevons aussi contre les attaques dont les temples hindous ont été l’objet ainsi que les meurtres d’hindous innocents qui n’avaient rien à voir avec ce qui s’est passé à l’extérieur du pays ».

Les musulmans forment quelque 97% de la population pakistanaise. Les chrétiens sont ensuite les plus nombreux; puis viennent les hindous. La plupart des chrétiens et des hindous sont très pauvres et beaucoup travaillent comme employés de la voirie dans les villes.