Eglises d'Asie – Malaisie
La paix entre musulmans et non-musulmans, condition de la prospérité du pays selon le ministre des Finances
Publié le 18/03/2010
Le ministre a développé ce thème à la séance d’ouverture de la 7e conférence internationale de l’assemblée mondiale de la jeunesse musulmane, qui vient de se réunir pendant trois jours à Petaling Jaya, dans la banlieue de Kuala Lumpur, avec la participation de 70 délégués et de 160 observateurs.
En Malaisie, a expliqué le ministre, les musulmans respectent les religions des autres communautés et sont prêts à coopérer effectivement avec elles dans l’intérêt de la nation et de son peuple, et la chose n’est pas moins vraie des non-musulmans. Les uns et les autres comprennent qu’il est important de travailler ensemble pour que le pays continue à jouir des fruits du développement.
« Le gouvernement, a déclaré Anwar, se comporte sans parti pris quand il aide les pauvres, qu’ils soient musulmans ou non musulmans ». C’est ainsi qu’au plan international, les musulmans doivent travailler à leur unité : « Les pays d’islam doivent combattre leurs maladies sociales, comme la misère, sans égard à la religion de chacun ».
« Notre engagement pour la justice et les idéaux moraux doit aussi l’emporter sur des appartenances politiques étroites. L’islam est assez large pour admettre des différences d’opinions et d’approches. Mais quand la justice et les intérêts vitaux de la communauté musulmane sont en cause, nous ne devons pas laisser des intérêts politiques étroits et sectaires obscurcir notre jugement ». « A cet égard, a-t-il ajouté, les dirigeants musulmans doivent convaincre les masses qu’il est prioritaire de tenir avec fermeté et courage les principes de vérité et de justice, au-dessus des loyautés de clan ou de parti ». Selon Anwar, « les explosions de violence qui déchirent beaucoup de pays du monde musulman sont le signe qu’ils n’ont pas encore réussi à évoluer vers des sociétés politiques viables ».
Au sujet de la shariah (), le ministre a affirmé que les dirigeants musulmans de Malaisie croient en elle, mais se rendent compte que l’instauration de toutes les lois islamiques ne peut être faite que par étapes. « Nous devrions nous préparer nous-mêmes avant d’imposer strictement les lois « hudud », car nous vivons dans une société multiraciale où les gens pratiquent des religions différentes ».