Eglises d'Asie

Les dix-huit évêques et prêtres catholiques qui ne sont plus en prison n’ont pas pour autant recouvré la liberté

Publié le 18/03/2010




Sur la base de rapports en provenance de Pékin, plusieurs agences de presse ont récemment annoncé que les autorités chinoises avaient remis en liberté un nombre élevé de dirigeants catholiques emprisonnés au cours des dernières années. John Kamm, homme d’affaires américain établi à Hongkong où il milite pour les droits de l’homme, vient lui aussi de déclarer au retour d’un voyage à Pékin que dix-huit évêques et prêtres catholiques ont été relâchés depuis deux ou trois mois par les établissements pénitentiaires. Il pense que l’opération a été organisée dans le but d’améliorer l’image de marque de la Chine qui vient de poser sa candidature à l’organisation des Jeux olympiques de l’an 2000.

En réalité, après avoir pris connaissance d’une liste de catholiques condamnés, les autorités chinoises ont seulement confirmé que deux ecclésiastiques accomplissent actuellement une peine de détention (Mgr Wang Milu, évêque de Tianshui, et le P.Pei Ronghui, curé de Youtong) et qu’un autre (le P.Li Fangchun) a été relâché environ cinq mois avant d’avoir terminé sa peine de douze ans de prison. Mais les autorités chinoises sont restées très discrètes sur les autres noms de la liste. Douze de ceux-ci, prêtres et laïcs, ont été condamnés, par voie administrative et non pas judiciaire, à un temps plus ou moins long de rééducation par le travail. En outre, cinq évêques très âgés (l’un à demi paralysé) et treize prêtres, eux aussi détenus par voie administrative pour une durée indéterminée, ont depuis des années littéralement disparu. L’année dernière, sont morts deux prélats âgés et malades détenus de cette manière. Et l’on compte aussi vingt-huit ecclésiastiques en résidence surveillée qui subissent diverses limitations de leur liberté.