Eglises d'Asie – Chine
Un couvent de Canton forme ses novices dans la simplicité
Publié le 18/03/2010
« Près de la vieille église catholique Shizhi déjà centenaire se trouve une bâtisse blanche à deux étages connue comme le couvent de Canton. La mère prieure qui s’appelle Chen a 81 ans. Elle explique qu’une bonne vingtaine de novices ont déjà suivi, en deux groupes, un programme d’études de trois ans. Plus de dix jeunes filles du premier groupe ont prononcé leurs voeux et sont devenues religieuses.
La plupart des novices ont entre 20 et 30 ans et viennent de familles catholiques rurales de la région de Canton. Certaines ont elles-mêmes demandé à suivre la formation, d’autres ont été recommandées par leur curé pour leur piété et leur bon niveau scolaire. Leur pension est payée par leur paroisse d’origine, les coûts d’enseignement sont couverts par des revenus de loyers et par des contributions de catholiques vivant en Chine ou à l’étranger.
La vie des étudiantes s’équilibre entre le travail et le repos. Le matin, elles se lèvent à cinq heures, prient ensemble, prennent le petit déjeuner suivi d’un temps de méditation. Les cours portent sur le chinois, l’anglais, les mathématiques et l’histoire. L’après-midi est consacré à l’étude du catéchisme. Après un dîner frugal en commun, elles ont temps libre : travaux et corvées à l’église, activités de groupe… Elles sont également autorisées à regarder la télévision, mais seulement les informations et certains reportages.
Quand on leur demande pourquoi elles ont décidé de renoncer au mariage et d’entrer au couvent, elles reconnaissent toutes qu’une telle voie n’a pas été facile à choisir. La vue d’autres femmes bien habillées a pu quelquefois leur faire envie. Mais ce genre de choses ne les émeut plus une fois qu’elles se sont décidées à devenir religieuses ».