Eglises d'Asie

Les organisations religieuses veulent embrasser le capitalisme

Publié le 18/03/2010




Selon China News Service, agence de presse chinoise, les organisations religieuses, qui ont été jusqu’à présent l’objet d’un contrôle politique strict pour qu’elles ne s’abandonnent pas à l’influence pernicieuse de l’étranger, ouvrent aujourd’hui leurs églises, leurs temples et leurs mosquées au capitalisme (4).

Atteints eux aussi par la fièvre capitaliste qui a saisi la nation après l’introduction de l’économie de marché, les responsables religieux cherchent aujourd’hui comme successeurs des hommes formés aux sciences économiques autant qu’à la religion (5). Les dirigeants religieux réunis à Pékin à l’occasion de la Conférence consultative politique du peuple chinois ont demandé que leurs organisations puissent profiter de leur statut pour se lancer dans les affaires. “Les organisations religieuses bénéficient d’un certain avantage quand il s’agit d’attirer les investissements et la technologie étrangère grâce aux liens qu’elles possèdent avec le monde extérieurnote un délégué de la Conférence.

Les bénéfices financiers qui pourraient être réalisés serviraient à réparer les bâtiments, souvent dégradés, des organisations religieuses. Par ailleurs, un moine bouddhiste de la province du Gansu note : “Quand nous aurons fait des affaires, nous serons en meilleure position pour aider concrètement les croyants

China News Service remarque que l’insuffisance des subsides alloués par l’Etat oblige les organisations religieuses à faire preuve d’imagination pour financer leurs activités. Depuis plusieurs années déjà les musulmans chinois ont établi des compagnies d’import-export pour commercer avec leurs coreligionnaires à l’étranger.