Eglises d'Asie

De nouvelles poursuites au nom de la loi sur le blasphème

Publié le 18/03/2010




La loi qui ordonne de punir de mort quiconque est reconnu coupable d’avoir blasphémé contre le Prophète continue d’être invoquée contre des chrétiens et des musulmans.

L’affaire de Gul Musih, condamné à mort le 2 novembre 1992, reste pendante. Il a fait appel devant la Haute Cour, qui n’a pas encore rendu son arrêt (16).

Deux autres personnalités viennent de faire l’objet de semblables procédures. Akhtar Hameed Khan, 80 ans, intellectuel et travailleur social, est connu pour son action en faveur des pauvres, des sans logis et des enfants non scolarisés. Selon un rapport de la commission des droits de l’homme du Pakistan, il a été accusé de blasphème à la suite d’une interview publiée avec des erreurs par un magazine pakistanais. Ses mises au point sont restées sans effet et il a été arrêté, malgré la promesse du premier ministre, M.Nawaz Sharif, de faire retirer l’accusation devant le tribunal.

Anwar Masih, chrétien converti à l’islam, a été lui aussi accusé de blasphème envers le Prophète. En fait, il a été très actif dans la lutte contre la mention de la religion sur les cartes d’identité (17) et son accusateur est un commerçant à qui il doit une somme importante.