Eglises d'Asie

Les catholiques estiment généralement « acceptable » la loi fondamentale qui entrera en vigueur en 1999

Publié le 18/03/2010




La loi fondamentale, qui servira de constitution à Macao quand la Chine regagnera sa souveraineté sur le territoire en 1999, est jugée « acceptable », par les dirigeants locaux de l’Eglise catholique (13). Le texte en a été promulgué à Pékin le 31 mars 1993 au cours d’une session plénière du Congrès national du peuple. Selon cette constitution la Chine doit faire de Macao une région administrative spéciale jouissant d’un large degré d’autonomie et d’un système capitaliste pour au moins cinquante ans à partir du 29 décembre 1999.

Les dirigeants catholiques interrogés à propos de cette loi fondamentale estiment que le peuple de Macao doit se préparer sérieusement aux difficultés qui ne manqueront pas de surgir lors de la transmission des pouvoirs. L’évêque de Macao, Mgr Domingos Lam ka-tseung, a déclaré qu’il ne croyait pas que les activités religieuses de son Eglise seraient particulièrement affectées dans l’avenir. Il suggère cependant que trois dispositions soient prises dès à présent : enregistrer toutes les propriétés d’Eglise, en assurer l’entretien et former des missionnaires locaux spécialisés dans le travail social.

La loi fondamentale stipule que les autorités civiles n’apporteront aucune restriction à la liberté religieuse, et qu’elles n’interviendront pas dans les affaires internes des organisations religieuses ou dans les activités religieuses qui ne sont pas contraires aux lois de la région. Le droit de propager sa religion est aussi garanti.

Mgr Domingos Lam est l’un des membres du comité qui a élaboré cette loi fondamentale après la signature de l’accord entre la Chine et le Portugal en 1987. « Ma participation au comité de rédaction de la loi fondamentale m’a permis d’attirer l’attention sur les problèmes culturels, religieux et sociaux », déclare l’évêque.

Tout le monde n’est pourtant pas si optimiste. Antonio Ng Kuok-cheong, député catholique et membre lui aussi du comité de rédaction de la loi fondamentale, estime qu’un certain nombre d’amendements devraient être apportés à cette loi pour garantir un système politique plus démocratique. Il déclare par exemple que certains termes ne sont pas clairement définis par le texte et pourraient donner lieu à des interprétations diverses : « La définition de ce qu’est un groupe religieux est très arbitraire, et il se pourrait que les activités religieuses soient interprétées de manière très restrictive à l’avenir ».