Eglises d'Asie

L’Eglise officielle promeut la liturgie en chinois selon Vatican II

Publié le 18/03/2010




Dans le but de promouvoir la liturgie chinoise selon le deuxième concile du Vatican, l’Eglise reconnue par le gouvernement a organisé une session nationale de formation liturgique du 10 au 25 mai au séminaire de Pékin.

La messe tridentine en latin prévaut encore en Chine, spécialement dans les endroits où la liturgie est célébrée par des prêtres et des évêques âgés. En septembre 1992, lors du cinquième congrès national des représentants catholiques, l’Eglise officielle a annoncé qu’elle allait adopter la liturgie en chinois. C’est pour appliquer cette décision que la commission de liturgie de la conférence épiscopale officielle vient d’organiser la session de formation du mois de mai à Pékin.

Selon Antoine Liu Bainian, vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois, la session a été suivie par trente prêtres et un diacre venus des trente provinces, des villes et des régions autonomes de la Chine, et précédé d’une journée de retraite en commun le 8 mai. Elle s’est ouverte par une grand-messe célébrée par Mgr Joseph Zong Huaide, évêque officiel de Jinan et de Zhoucun, président de la conférence épiscopale officielle et de l’association patriotique, dont c’était la première célébration en chinois.

La session était dirigée par trois prêtres : Liu Guozhi, secrétaire exécutif de la commission de la liturgie, Yao Shun, du séminaire national de Pékin, et Xing Wenzhi, du séminaire régional de Shehan. Les deux premiers avaient suivi en 1991 trois mois de formation liturgique au séminaire Saint-Paul de Manille. Deux prêtres de Hongkong, Thomas Law Kwok-fai, directeur de la commission liturgique diocésaine, et Anselme Lam Wing-kwan, ont apporté leur aide à la session de Pékin.

Selon Antoine Liu Bainian, les prêtres les plus jeunes connaissent déjà la nouvelle liturgie grâce aux leçons données depuis les années 80 au séminaire régional Sheshan de Shanghai par des professeurs de Hongkong. La session de Pékin, dit-il, voulait permettre aux prêtres de mieux comprendre la liturgie post-conciliaire en chinois dans ses perspectives bibliques, théologiques et pastorales.

L’imprimerie diocésaine de Shanghai prévoit de tirer à dix mille exemplaires un missel chinois à l’usage des prêtres et de publier au mois de juin un missel général tiré à quarante mille. Selon Antoine Liu, le missel pour les prêtres, qui comprend une année A de lectures et de prières, s’est basé sur des éditions de Hongkong et de Taiwan et a été supervisé par la commission liturgique de la conférence épiscopale officielle. D’autres documents de référence comme la constitution de Vatican II sur la liturgie sacrée vont également être publiés.

Antoine Liu a conclu son compte rendu de la session liturgique de Pékin en indiquant que la liturgie en chinois ne serait pas imposée de force. Chaque diocèse tiendra compte de sa situation particulière. Pendant une période de transition, la messe en latin continuera d’être dite pour donner aux catholiques le temps de s’accoutumer à la nouvelle liturgie.