Eglises d'Asie

Fujian : la police disperse par la force les jeunes d’un cours de catéchisme du dimanche

Publié le 18/03/2010




Une séance dominicale de catéchisme organisée pour les jeunes par des catholiques réfractaires à l’Eglise officielle a été violemment interrompue par la police au début de juillet 1993 et six participants ont été arrêtés.

Le récit des faits, rapporté de Chine à Taiwan, a été confirmé par un catholique du Fujian. Dans un village de cette province, Qingshan, les catholiques ont construit en 1992 une maison de deux cents mètres carrés où des jeunes gens venus en majorité du district de Changle se rassemblaient le dimanche pour suivre des cours de religion et de culture générale.

Ils sont environ deux cent cinquante au début de juillet quand quatre représentants de la force publique font irruption, bloquent les portes, prennent des photos, saisissent des livres et interpellent les jeunes gens. Une dizaine d’autres policiers arrivent avec des armes et des menottes. Un jeune qui demande la raison de cette interruption est frappé avec un fusil. Ses camarades tentent de faire front contre les policiers. Quand ceux-ci essaient d’emmener le séminariste qui faisait le cours, les jeunes s’interposent et le séminariste profita de la mêlée pour s’échapper. Mais un autre jeune tombe sans connaissance sous les coups des policiers, une femme rouée de coups de matraque électrique.

Les policiers ont emmené six catholiques, dont une femme, qui ont été retenus au poste de police de Guhuai. Les anciens du village ont pu en faire relâcher quatre en versant une caution. Les deux autres, Zheng Kuanshou, 21 ans, et Shi Jiankang, 23 ans, ont été accusés d’organisation illégale de réunions religieuses et d’agression contre les policiers dont ils avaient déchiré les cartes. Ayant admis les faits, ils furent battus.

La police revenue au village le 14 juillet a fermé la maison qui abritait les cours du dimanche, après en avoir démoli le mobilier.

Au début de septembre, on a appris d’une source du Fujian que les deux jeunes catholiques venaient d’être relâchés.