Eglises d'Asie

Les chefs religieux demandent des lois contre les conversions “immorales”

Publié le 18/03/2010




Réunis le 17 août 1993 à Kandy, des représentants officiels des grandes religions établies au Sri Lanka ont demandé qu’une législation interdise les conversions obtenues par des moyens “immoraux”. La conférence était parrainée par la “Société pour le développement et la sauvegarde des valeurs culturelles, économiques et sociales”.

Deux résolutions ont été adoptées par l’assemblée : l’une au sujet de l’utilisation de moyens “immoraux” pour convertir les gens et l’autre demandant que soient accordées au gouvernement des armes légales pour lui permettre de contrôler l’entrée dans le pays d’argent étranger destiné à la propagande religieuse.

Au cours de la conférence, l’évêque de Kandy, Mgr Joseph Vianney Fernando, a rappelé qu’il est essentiel d’identifier les groupes religieux impliqués dans ces activités de conversion par des moyens contraires à l’éthique, mais que ces derniers devraient être clairement précisés.

De son côté, le vénérable Panditha Palipane Srinivasa, secrétaire du comité central de l’Association bouddhiste de Kandy, a insisté sur la nécessité de promouvoir la solidarité religieuse, pour préserver la paix. Il ne faut pas, selon lui, profiter de la pauvreté des gens ou de leur ignorance pour acheter leur conversion.

Le président du conseil hindou de Sri Lanka, M. Yogendra Doraiswamy, s’élève, lui, contre toute conversion: Les Hindous, dit-il, ne croient pas aux conversions religieuses. On leur a appris à accepter les croyances religieuses différentes et à vivre en bonne harmonie avec les autres religions”.

Quant au représentant de l’islam, M. Nazeer, président de l’Association des mosquées de Kandy, il refuse lui aussi l’importation d’argent étranger en vue d’obtenir des conversions en masse. “Rassemblons-nous, dit-il dans un esprit de bonté, de compassion, dans le calme et la sérénité. Unissons l’esprit fraternel de l’islam à la charité chrétienne et à la non-violence hindoue”.