Eglises d'Asie

La Caritas-Bangladesh a lancé un important programme de construction de logements et de formation professionnelle des ouvriers

Publié le 18/03/2010




Jusqu’en 1992, les choses étaient simples : les logements manquaient et les organisations non gouvernementales financées par l’étranger se contentaient d’en faire construire par les entreprises locales. Elles firent aussi construire des ponts, des systèmes d’irrigation et de drainage, des puits, des canaux et des routes.

Il y a deux ans environ quelques-unes de ces organisations se sont aperçues que ces entreprises ne fournissaient pas un travail satisfaisant et versaient à leurs ouvriers des salaires de misère. Par ailleurs les pauvres restaient pauvres, n’ayant ni travail ni terre. En 1992, la Caritas-Bangladesh a donc décidé de changer son type d’aide au développement. Elle a commencé à employer elle-même les chômeurs sans terre pour la construction de logements, en les faisant bénéficier de la formation professionnelle nécessaire à chaque phase de la construction.

Dans le diocèse de Mymensingh, au nord du pays, un grand projet de 1 200 logements est en voie de réalisation suivant cette méthode. Il y a 16 groupes d’ouvriers, dirigés chacun par un enseignant-contremaître. Chacun des groupes a un objectif spécifique à réaliser à l’intérieur du projet d’ensemble. Les travailleurs reçoivent chaque jour une petite avance sur leur salaire, mais l’essentiel de celui-ci leur est payé une fois que le contrat est rempli, quand une maison est terminée. Tous les jours, un enseignement théorique est dispensé aux ouvriers sur chaque aspect de la construction.

A la fin de la période de formation, chacun des ouvriers reçoit une petite somme qu’il peut investir dans l’entreprise de son choix. La plupart choisissent d’acheter des poules, des canards ou des chèvres, ou bien des parcelles de terrain sur lesquelles ils peuvent jardiner.

Les responsables du programme sont relativement satisfaits des résultats : ils estiment que la situation économique de ces ouvriers et leur mode de vie se sont améliorés.