Eglises d'Asie

Des membres du Bureau des affaires religieuses de Pékin ont rendu visite au cardinal et à plusieurs organisations religieuses de Hongkong

Publié le 18/03/2010




Conduite par le directeur du Bureau, Zhang Shengzuo, une délégation du Bureau des affaires religieuses de Chine, organe du Conseil d’Etat, a rendu visite aux organisations religieuses de Hongkong du 24 au 30 novembre 1993.

La délégation était formée de cinq fonctionnaires du service ‘Etudes’, de la division ‘bouddhisme et taoïsme’ et de deux directeurs adjoints des bureaux des affaires religieuses des provinces du Henan et de l’Anhui, en Chine centrale. Venus à l’invitation du président de l’association taoïste de Hongkong dans le territoire qui reviendra en 1997 sous la souveraineté de Pékin, les délégués du Bureau des affaires religieuses ont visité des institutions bouddhistes, islamiques, protestantes et catholiques.

Ils ont rencontré le 26 novembre le cardinal Jean-Baptiste Wu Cheng-chung, évêque de Hongkong, au centre d’étude du Saint-Esprit, puis ont été reçus à Caritas-Hongkong et au séminaire du Saint-Esprit. D’après le Père Jean-Baptiste Tsang Hing-man, vice-président de Caritas-Hongkong, Zhang a exprimé son estime pour les services sociaux de l’Eglise catholique.

Selon des propos rapportés dans le journal de Hongkong Sing Tao Daily du 28 novembre, Zhang aurait dit que la Chine regarde comme illégales et ne protège en aucun cas les activités religieuses qui combattent le socialisme et l’unité nationale et qui sabotent la stabilité sociale. Au cours de sa visite d’un temple taoïste, il a affirmé que le gouvernement chinois applique de façon concrète sa politique de liberté religieuse, mais n’entend pas accorder aux croyants le privilège de pouvoir enfreindre les lois de l’Etat. Croyants et non-croyants ne sont pas traités de façon différente, a-t-il dit, et tous sont encouragés à contribuer à l’édification d’une société socialiste aux couleurs chinoises (9).

Interrogé sur les vagues d’arrestations et la répression contre les protestants de la province du Henan, le directeur des affaires religieuses n’a pas fait de commentaire, sinon qu’il est possible que les personnes arrêtées aient trempé dans des activités illégales. En Chine, a-t-il ajouté, personne n’est puni à cause de sa croyance religieuse.

Zhang a indiqué que le gouvernement chinois avait octroyé aux communautés religieuses, pour le financement de la rénovation des églises, des temples et des monastères, en moyenne six millions de yuan par an (l’équivalent de 240 000 dollars américains) et que son aide atteindrait au total dix millions de yuan en 1993.

Bien que le Bureau des affaires religieuses de Pékin n’ait pas de statistiques officielles sur les religions en Chine continentale, Zhang estime le nombre des catholiques à 4 millions, celui des protestants entre 6 et 7 millions et il compte environ cent millions de taoïstes et de bouddhistes.