La cérémonie d’inauguration a attiré environ dix mille personnes. Elle a été présidée par le vénérable Kok Kwong, président de l’association bouddhiste de Hongkong, en présence du gouverneur Chris Patten, du président de l’association bouddhiste de Chine continentale, Zhao Puchu, et d’une délégation officielle chinoise conduite par Zhou Nan, directeur de l’agence New China News à Hongkong. Des moines et des dignitaires bouddhistes étaient venus non seulement du territoire et du continent, mais du Japon, de Corée du nord, de Taiwan, de la Thailande, de Singapour, de la Malaisie, du Sri Lanka et des Etats-Unis.
Erigée près du monastère bouddhiste Po Lin, sur une hauteur qui domine, à 482 mètres, l’île Lantau, la statue est haute de vingt-six mètres et pèse 227 tonnes. Elle est faite d’une armature d’acier revêtue de 202 pièces de bronze, de huit cents kilos chacune, qui ont été coulées en Chine continentale dans des ateliers du ministère de l’industrie aérospatiale. Elle a coûté près de neuf millions de dollars américains. Une relique du corps de Bouddha, conservée après sa crémation il y a 2500 ans et donnée par les moines bouddhistes de Sri Lanka, a été déposée à la base de la statue. Près de là, une cloche de bronze de trois mètres de haut sonnera cent huit fois par jour pour « soulager les souffrances de tous les êtres ».
La cérémonie d’inauguration a été l’occasion de célébrer la coopération entre les bouddhistes de Hongkong et ceux de Chine continentale, qui ont conjointement réalisé le monument. Zhao Puchu a présenté celui-ci comme un « symbole de l’unité du peuple chinois » et comme un témoignage d’entente avant le retour de Hongkong à la Chine en 1997. Zhou Nan a promis que la Chine maintiendra la liberté religieuse après 1997.
Le vénérable Sik Chi-wai du monastère Po Lin a déclaré que « le Bouddha peut apporter la paix et un heureux développement à Hongkong », et préserver l’harmonie du territoire. Il a prédit que le monument érigé en son honneur allait marquer un regain d’influence du bouddhisme à Hongkong, qui aidera les forces du bien à réaliser des projets comme la construction d’un plus grand nombre d’écoles pour les jeunes et de foyers pour les vieux. Le vénérable ne craint rien pour le développement du bouddhisme après 1997 parce que, a-t-il dit, le retour de Hongkong à la Chine devra favoriser l’entraide entre les bouddhistes de Hongkong, de Chine et de Taiwan.