Eglises d'Asie

Les évêques se préoccupent de faire inclure la liberté religieuse dans la nouvelle constitution

Publié le 18/03/2010




Lors de la prochaine réunion de la conférence épiscopale, en juin 1994, l’ordre du jour comprendra la formulation d’une proposition d’article sur la liberté religieuse à inclure dans la nouvelle constitution du pays, a déclaré à “Eglises d’Asie” le P. Morris Valence, secrétaire de l’épiscopat.

Contrairement aux craintes légitimes de certains milieux, il semble que la nouvelle constitution élaborée par la junte militaire ne fera pas du bouddhisme la religion d’Etat. Elle reconnaîtra seulement qu’il est “la religion de la majorité des BirmansLa constitution reconnaîtra aussi à tous les Birmans “la liberté de culte”. “Mais, fait remarquer un avocat catholique de Rangoon, la liberté de culte n’est pas la liberté religieuse et ne dit rien par exemple de la possibilité pour les individus de changer de religion ou de choisir leur religion”.

La nouvelle constitution proposée par la junte militaire prend modèle sur la constitution de l’Etat indonésien. Sa caractéristique principale est qu’elle consacre la permanence du rôle joué par l’armée en politique. Le chef de l’Etat ne pourra être qu’un militaire. Un article interdit aussi à toute personne mariée à un étranger de briguer le poste de chef de l’Etat. On sait que Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix et détenue depuis cinq ans par la junte après avoir gagné les élections, est mariée à un Anglais.