Eglises d'Asie

Le Conseil chrétien de Chine approuve la nouvelle réglementation des activités religieuses

Publié le 18/03/2010




Le Conseil chrétien de Chine, qui rassemble les Eglises protestantes officiellement reconnues par le gouvernement, a publié une réaction officielle aux nouvelles dispositions réglementaires prises par le Conseil d’Etat (4). Selon son porte-parole, le Conseil chrétien de Chine « ne voit pas de différence entre ces nouveaux textes et les pratiques en vigueur depuis des années

Dans le décret n° 144 sur les activités religieuses des étrangers en Chine, le Conseil ne décèle aucune tentative de séparer les chrétiens chinois de leurs frères et de leurs soeurs de l’extérieur ou d’éliminer la participation de toute personne étrangère aux Eglises officielles de Chine. Le Conseil chrétien de Chine compte bien pour sa part conserver comme auparavant ses relations avec des groupes d’outremer.

Au sujet du décret n° 145 sur les lieux de culte, il n’est pas exact, selon le Conseil chrétien de Chine, que l’obligation de déclarer toutes les réunions implique la mise hors la loi des Eglises domestiques. Le Conseil croit plutôt que le décret offrira à beaucoup de lieux de culte de ce genre une plus grande protection en les dotant d’un statut légal. Cette assurance, rappelle le Conseil, lui a naguère été donnée par Wan Yaobing, directeur adjoint du Bureau des affaires religieuses, dans un discours officiel : « Le gouvernement traitera les lieux de réunion non déclarés avec discernement et après consultation des chefs religieux

Selon l’interprétation du Conseil chrétien de Chine il semble que le gouvernement ne considérera comme illégales que les Eglises domestiques qui refuseront de s’aligner sur le Mouvement patriotique des trois autonomies, soit la grande majorité des dizaines de milliers de congrégations clandestines en Chine. Ces groupes continueront donc d’être la cible de l’action répressive du pouvoir. En outre, on paraît bien sous-entendre que le Mouvement patriotique des trois autonomies aidera le gouvernement à décider quels groupes il faut supprimer.