Eglises d'Asie – Chine
Le Mouvement protestant des trois autonomies vient d’établir un comité pour la promotion de la femme
Publié le 18/03/2010
Selon l’article de Tian Feng, les femmes constituent plus de la moitié de la population chrétienne mais n’ont pratiquement pas voix au chapitre dans les décisions prises dans l’Eglise. La revue déplore que malgré la loi de 1991 qui protège les droits des enfants et des femmes, la notion “féodale”, “les hommes d’abord” soit toujours d’actualité à l’intérieur de l’Eglise. Le petit nombre de femmes élues à des fonctions administratives dans les Eglises locales en est une belle illustration. Lors de la cinquième conférence chrétienne nationale de 1992, 30% des délégués auraient dû être des femmes, mais celles-ci n’étaient que 20%, beaucoup de provinces ayant préféré ne pas déléguer de femmes.
De plus en plus de femmes reçoivent une éducation théologique qui leur permettrait de jouer un rôle pastoral plus important. Tian Feng rapporte que la moitié des étudiants des 13 séminaires officiels de théologie de Chine sont des femmes. Mais dans quelques églises on ne les autorise pas à prêcher, dans d’autres on ne leur permet pas de distribuer la communion. Par ailleurs, dans les églises des grandes villes, les femmes sortant des séminaires de théologie ne sont pas toujours les bienvenues parce qu’elles ont droit à des congés de maternité et à d’autres privilèges.
Le nouveau comité pour la promotion de la femme a l’intention de s’attaquer à tous ces problèmes tout en aidant l’Eglise à se préparer à la quatrième conférence mondiale des femmes organisée par les Nations Unies qui doit se tenir à Pékin en 1995.