Eglises d'Asie – Chine
Tibet : le plan d’urbanisation de Lhassa met la culture tibétaine en danger et favorise les immigrants chinois
Publié le 18/03/2010
Le rapport est publié au moment où les Etats-Unis s’interrogent pour savoir si la clause commerciale de la nation la plus favorisée sera reconduite pour la Chine. L’une des conditions mises en avant par l’administration Clinton est que des avancées significatives soient constatées dans le respect par la Chine des droits de l’homme au Tibet. L’auteur du rapport, Scott Leckie, a déclaré que la date de publication du rapport n’avait pas été choisie en fonction des négociations sino-américaines mais qu’il s’agit d’une simple « coïncidence
Quelques jours auparavant, le 9 mars 1994, à l’occasion du trente-cinquième anniversaire du soulèvement de 1959, le Dalaï-Lama avait pris acte de l’impossibilité de négocier avec Pékin sur la situation au Tibet : « Je dois reconnaître l’échec de mon approche du problème, disait-il. Je suis conscient qu’un nombre croissant de Tibétains, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tibet, perdent courage. Parce que je me suis montré conciliant avec les autorités chinoises, beaucoup pensent qu’il n’y a plus d’espoir pour que les Tibétains recouvrent leurs droits fondamentaux et leur liberté.(…) J’avais espéré que mon approche modérée amènerait la Chine à changer sa politique répressive. (…) Mais je dois reconnaître que le gouvernement chinois a rejeté toutes mes ouvertures alors que la gravité de la situation à l’intérieur du Tibet n’a fait que s’accroître. (…) La politique chinoise de répression s’est intensifiée, la marginalisation du peuple tibétain dans son propre pays s’est aggravée, et on extermine peu à peu notre culture et notre religion en exploitant et en détruisant l’environnement ». Le Dalaï-Lama a conclu sa déclaration en appelant la communauté internationale à faire davantage pression sur le régime communiste chinois par des mesures économiques et politiques.